Le 19 avenue de la Liberté, siège d’ArcelorMittal. (Photo : archives paperJam)

Le 19 avenue de la Liberté, siège d’ArcelorMittal. (Photo : archives paperJam)

ArcelorMittal annonce ce vendredi fermer « temporairement » ses bureaux de l’avenue de la Liberté à Luxembourg. Dans un communiqué résolument factuel, le leader mondial de l’acier justifie la manœuvre par des mesures d’économie.

« En raison de la faiblesse continue du marché européen, nous passons nos coûts de base en revue, ce qui inclut aussi la réduction des coûts fixes. Nous économisons des coûts dans le monde entier –  que ce soit sur les sites de production, ou au sein des services généraux et administratifs. Par conséquent, l'administration au Luxembourg montre l'exemple en réduisant ses coûts liés aux bureaux de l'avenue de la Liberté. Le bâtiment consomme de grandes quantités d'énergie, et entraîne des coûts de maintenance élevés », indique le communiqué.

Pas de montant communiqué

Pourtant contacté, le sidérurgiste se refuse à communiquer le montant des économies réalisées et ne peut préciser si l’immeuble va bientôt être vendu. « Aucune discussion n’est engagée », dit-on.

Le bâtiment loge aujourd’hui (et ce jusqu’à fin décembre) l’université d’ArcelorMittal et quelque 200 employés. Les intéressés seront relocalisés dans les autres bâtiments du groupe boulevard d’Avranches, à la Cloche d’or ou au Schlassgoart à Esch-sur-Alzette, selon le Tageblatt qui avait, le premier, révélé l’information.

22 sociétés au 19, avenue de la Liberté

Mais l’événement est avant tout grandement symbolique puisque le « château » constitue le siège historique d’ArcelorMittal. Selon le registre de Commerce, le 19, avenue de la Liberté loge 22 sociétés du groupe et l'adresse  restera, selon le département communication, le siège officiel du sidérurgiste. Un siège vide donc...

En 1919, l’État luxembourgeois avait mis le terrain à la disposition de l’Arbed (qui est devenue Arcelor puis ArcelorMittal), qui y a monté les murs entre 1920 et 1922. Un musée national était initialement prévu à cet espace. Il ne doit donc pas être exclu d’y voir, un jour, un musée dédié à l’acier.