Willie Smit (ArcelorMittal) : «Il est très probable que la zone euro soit déjà en récession.» (Photo : ArcelorMittal)

Willie Smit (ArcelorMittal) : «Il est très probable que la zone euro soit déjà en récession.» (Photo : ArcelorMittal)

ArcelorMittal « estime que les grèves organisées sur différents sites aujourd’hui et demain ainsi que les manifestations de Londres n’avancent à rien du tout, étant donné l’environnement économique actuel ».

Le groupe de sidérurgie réagit dans un communiqué à la mobilisation syndicale, alors que l’entreprise luxembourgeoise a mis en œuvre un plan radical de ralentissement de sa production (au Luxembourg, en France et en Belgique) depuis l’été dernier. Les sites de Rodange & Schifflange sont particulièrement touchés.

Dialogue social

ArcelorMittal dit toutefois reconnaître à ses salariés le droit de manifester et indique avoir agi dans la concertation : « Toutes ces décisions ont été prises dans le cadre d’un dialogue social précis avec les syndicats et les autres parties prenantes concernées », estime Willie Smit, DRH du groupe.

« Aucune entreprise n’aime arrêter sa production, que ce soit de façon temporaire ou permanente. ArcelorMittal est une entreprise sidérurgique et nous existons pour fabriquer de l’acier. Ces décisions sont une réponse industrielle à une situation de surcapacité structurelle, telle qu’elle existe en Europe », ajoute-t-il.

Selon le dirigeant, il est très probable que la zone euro soit déjà en récession et que la croissance sera négative tant au quatrième trimestre 2011 qu’au premier trimestre 2012.