Il y a sans doute peu de chance de voir les pirates d’ArcelorMittal à la cité judiciaire. (Photo : Etienne Delorme/archives

Il y a sans doute peu de chance de voir les pirates d’ArcelorMittal à la cité judiciaire. (Photo : Etienne Delorme/archives

Le piratage, annoncé puis effectué, du site arcelormittal.com par le collectif Anonymous, fait un « buzz ». Il n’a pourtant pas fait parler le géant sidérurgique, ArcelorMittal n’ayant pas communiqué sur la question.

La multinationale basée au Luxembourg a néanmoins réagi, en portant l’affaire devant la justice. Une plainte, contre X (Anonymous, par définition, avance masqué), a été déposée, de sorte que le parquet et des enquêteurs puissent éventuellement se saisir de l’affaire.

Enquête dans le cyberespace

D’emblée, on peut imaginer que l’enquête, puis la détermination des responsabilités réelles, ne seront pas nécessairement simples, dans le cyberespace. La traduction d’éventuels hackers démasqués en Belgique, devant une instance luxembourgeoise, relève probablement de la pure hypothèse.

Néanmoins, le risque judiciaire existe pour le collectif. Car, comme le rappelle Cases, organe chargé de la sécurité informatique au ministère de l’Économie, « l’insécurité informatique n’entraîne pas uniquement des risques techniques et économiques, elle est également une source de responsabilité civile et pénale pour les auteurs d’infractions ».

Malfaiteurs informatiques

En l’occurrence, dans ce cas-ci, il y aurait non seulement « accès illégal à un système », mais aussi « modification ou suppression de données », un vandalisme informatique qui constitue une circonstance aggravante à l’accès illégal. L’amende peut aller jusqu’à 25.000 euros. Et « quiconque aura, intentionnellement et au mépris des droits d’autrui, directement ou indirectement, introduit des données dans un système de traitement ou de transmission automatisé ou supprimé ou modifié les données qu’il contient ou leurs modes de traitement ou de transmission, sera puni d’un emprisonnement de trois mois à trois ans ».

La justice luxembourgeoise considère aussi l’association de « malfaiteurs informatiques »…