Le redressement se poursuit pour ArcelorMittal. Après une année 2017 en nette progression, le premier sidérurgiste mondial annonce à nouveau des bénéfices en hausse pour le premier trimestre de cette année.

Pour les trois premiers mois de l’année, le résultat net atteint 1,2 milliard de dollars. À la même période l’an dernier, il avait été de 1 milliard, comme d’ailleurs au quatrième trimestre 2017.

Dans le communiqué publié ce vendredi matin, le PDG du groupe, Lakshmi Mittal, confirme que «les perspectives se sont renforcées depuis le début de l’année». Il pointe deux données favorables: la hausse de la demande et la réforme des capacités de production chez les sidérurgistes chinois.

La Chine réduit son offre

En surcapacité, la sidérurgie chinoise avait tenté ces dernières années d’exporter ces surplus quitte à pratiquer des politiques de dumping. La mise en place d’un programme de limitation – fermeture de certains sites – a donc un effet sur la meilleure utilisation des outils, notamment parmi les groupes européens, et sur les marges sur l’acier.

Le chiffre d’affaires pour le trimestre s’affiche à 19,2 milliards de dollars contre 16,1 milliards un an plus tôt et 17,7 milliards au dernier trimestre 2017.

L’Ebitda (bénéfice brut d’exploitation) est en hausse de 17,3% à 2,5 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent et de 12,6% par rapport au premier trimestre 2017. Des améliorations, précise le communiqué du groupe, liées «à une hausse des prix de vente moyens de l’acier (+8,2%) et des prix de marché du minerai de fer (+13,6%)».

Ilva bouclé fin juin?

Lakshmi Mittal précise enfin que l’acquisition du sidérurgiste italien, pour laquelle il vient d’obtenir l’autorisation des autorités européennes de concurrence, devrait pouvoir être finalisée pour la fin du deuxième trimestre.

Ce n’est qu’à ce moment que le groupe entreprendra des démarches pour la vente des sites mis dans la balance, dont celui de Dudelange.

À 11h30, le titre gagne près de 2,5% sur Euronext à 30,28 euros.