Les deux parties se sont également mis d'accord sur un calendrier de négociation. (Photo : OGBL)

Les deux parties se sont également mis d'accord sur un calendrier de négociation. (Photo : OGBL)

« Un climat plutôt serein. » Voilà en résumé, et selon les syndicats, la tonalité de la première réunion direction-syndicats dans le cadre de la renégociation de la convention collective d'ArcelorMittal au Luxembourg. Celle-ci avait été dénoncée par la direction le 14 décembre dernier.

« Les hostilités n'ont pas encore commencé », rappelle Robert Fornieri, délégué LCGB au sein du groupe sidéruriste. « Nous restons prudents, mais nous n'avons pas constaté de refus de dialogue », poursuit-il.

Garanties salariales

De même, les syndicats ne perçoivent pas de volonté de remettre en cause les acquis sociaux. « La direction a confirmé qu'elle respecterait Lux-2016 et les garanties salariales. Cela constituait une des principales craintes de salariés », ajoute Jean-Claude Bernardini, secrétaire central de l'OGBL Sidérurgie et Mines.

Les deux parties se sont également mis d'accord sur un calendrier de négociation, sachant qu'elle doit aboutir d'ici à la fin de l'année 2013. Direction et représentants syndicaux se verront les premiers et troisièmes mardis après-midi de chaque mois. « C'est une méthode de travail que nous avions appliquée lors des négociations sur la tripartite », précise Jean-Claude Bernardini.

Néanmoins, avant d'entamer la renégociation de la convention collective, qui prendra effet à compter de 2014 en fusionnant le régime des ouvriers et des salariés sur le modèle du statut unique, les syndicats attendent de la direction que les conditions leur soient clarifiées pour les années 2012-2013, alors que la précédente convention collective, dénoncée par la direction, est venue à échéance fin 2011. « Il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bœufs », estime Jean-Claude Bernardini.

Reprise à Dunkerque

Pendant ce temps, le flux d'actualités continue en France, où les mauvaises nouvelles alternent avec quelques bonnes. Si des syndicalistes de l'usine de Florange ont bloqué mardi soir une gare interne au site industriel et le TGV entre Metz et Luxembourg, ArcelorMittal a annoncé le redémarrage du haut fourneau numéro 2 de son site de Dunkerque au cours de la semaine du 17 janvier, « afin de répondre à une légère augmentation de la demande de ses clients ».

Cela dit, cette reprise ne serait pas le signe d'un retournement conjoncturel : « Actuellement, il existe une légère reprise technique en Europe, du fait d'un phénomène de restockage de l'acier chez les clients, liée à la faiblesse des stocks. »