Trimestre difficile pour ArcelorMittal. Le leader mondial de la sidérurgie a enregistré un résultat net de 959 millions de dollars entre avril et juin. C’est beaucoup mieux que les 11 millions du premier trimestre, mais le chiffre s’établit en repli de 37 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Sur l’ensemble du premier semestre, le résultat net atteint 1 milliard de dollars, à comparer à 2,6 milliards de dollars sur la même période de l’an dernier.

L’action a réagi par une hausse de 2,26 % à 12 euros, après une heure de cotation. Elle reste toutefois en recul de 15 % depuis le début de l’année et de 75 % sur 5 ans.

Combinaison de facteurs

« Les conditions de marché ont constitué un véritable défi au premier semestre, un défi qui a même dépassé nos prévisions sous l’effet d’une combinaison de facteurs dont le principal est la crise encore non résolue de la zone euro. Dans ce contexte, la société a réalisé une performance appréciable, en poursuivant ses désinvestissements d’actifs non stratégiques et en réduisant sa dette nette au-delà de l’objectif semestriel qu’elle s’était fixé », commente Lakshmi Mittal, CEO d’ArcelorMittal.

« Bien que l’économie mondiale reste fragile, les conditions opérationnelles devraient rester sensiblement inchangées au second semestre. L’Europe demeure notre principale préoccupation et la gravité de la situation se reflète dans la performance de nos unités européennes. Tout le reste de l’année, nous allons concentrer nos efforts sur la poursuite de l’amélioration de notre compétitivité et de la réduction de notre dette », poursuit-il.

Dette réduite à 22 milliards

Cette dette nette reste très lourde, même si elle a été réduite de 1,6 milliard de dollars au deuxième trimestre à 22 milliards de dollars « sous l’effet de l’amélioration des flux de trésorerie opérationnels disponibles de 1,1 milliard de dollars, du produit de désinvestissement de Skyline Steel de 0,7 milliard de dollars et de l’impact d’effets de change.»

Le groupe s’engage à poursuivre son désinvestissement, un objectif qui dépendra cependant de la poursuite des désinvestissements. ArcelorMittal vient de finaliser la cession de ses participations de 48,1 % dans Paul Wurth pour 300 millions d’euros et de 23,48 % dans Enovos pour 330 millions d’euros.

ArcelorMittal a publié un communiqué distinct pour mettre l’accent sur les pertes opérationnelles de son segment plats carbone. Au premier semestre, elles se montent à 340 millions d’euros. C’est un peu moins que les 499 millions d’euros du premier semestre 2011.