Le bonus personnel de Lakhsmi Mittal, en tant que président du conseil, a progressé de 199 % (Photo : David Laurent / Wide / archives)

Le bonus personnel de Lakhsmi Mittal, en tant que président du conseil, a progressé de 199 % (Photo : David Laurent / Wide / archives)

Ce n’est pas la crise pour tout le monde chez ArcelorMittal. Tout juste publié, le rapport annuel 2011 du leader mondial de la sidérurgie fait état d’une nette augmentation des bonus réservés aux dirigeants du groupe.

Les bonus versés au senior management d’ArcelorMittal ont ainsi atteint 17,2 millions de dollars en 2011, contre 7,2 millions l’an dernier, soit environ 138 % de plus.

Le senior management est composé du management board, soit Lakshmi Mittal, Aditya Mittal, Davinder Chugh, Peter Kukielski, Sudhir Maheshwari, Lou Schorsch, Gonzalo Urquijo et Michel Wurth, et du management committee.

Bonus en cash

Il est précisé dans le document que ces bonus ont été versés exclusivement en numéraire, alors que ceux de l’an dernier avaient été payés en cash et en titres.

Les salaires de base de 2011 ont pour leur part été réduits à 16,2 millions de dollars, contre 17,8 millions de dollars en 2010. Les salaires de base comprennent certaines rémunérations complémentaires (véhicules de fonction, carburants, repas, services financiers).

Toujours selon le rapport annuel, la rémunération de base de Lakshmi Mittal, en tant que président du conseil d’administration du groupe, a atteint 1,739 million de dollars en 2011, contre 1,651 million de dollars en 2010 (+5,3 %). Son bonus personnel a atteint 2,074 millions de dollars, contre 692.000 dollars en 2010 (+199 %).

Enfin, le document fait état d'une rémunération de 187.000 dollars versée à Jeannot Krecké, l'ancien ministre de l'Economie et du Commerce extérieur, en tant qu'administrateur du groupe. Il avait perçu 184.000 dollars en 2010. Une somme qui, selon ce qui avait été annoncé lors de la nomination de M. Krecké, ne lui est a prioiri pas destinée à titre personnel, mais est reversée dans les caisses de l'Etat dont il était le représentant.

Contacté, le groupe n’a pas encore répondu à nos appels. ArcelorMittal a arrêté plusieurs usines dans la Grande Région en 2011, dont celles de Rodange & Schifflange au Luxembourg et de Florange en France.

Les syndicats redoutent que ces fermetures ne soient définitives et conduisent à des milliers de suppressions d’emplois.