Florian Hertweck et Andrea Rumpf tirent un bilan très positif de l’exposition «The Architecture of the Common Ground». (Photo: LUCA Luxembourg Center for Architecture / Alberto Sinigaglia - OpFot)

Florian Hertweck et Andrea Rumpf tirent un bilan très positif de l’exposition «The Architecture of the Common Ground». (Photo: LUCA Luxembourg Center for Architecture / Alberto Sinigaglia - OpFot)

Quel bilan général tirez-vous de cette édition 2018 à la Biennale de Venise?

Andrea Rumpf. – «Nous sommes très contents de cette édition. Toutes nos attentes ont été satisfaites. Nous avons eu 50.000 visiteurs jusqu’à fin octobre, ce qui est superbe. Peut-être atteindrons-nous les 60.000 visiteurs jusqu’à la clôture.

Florian Hertweck. – «Avant de commencer l’exposition, nous ne pouvions pas savoir comment le projet allait être reçu. Mais après plusieurs mois d’exposition, les retours sont globalement très positifs. D’ailleurs, le livre d’or en atteste tout au long de ses pages.

Une des volontés de cette exposition était de pouvoir placer le Luxembourg sur la carte internationale du discours en architecture. Y êtes-vous parvenus?

A.R.: «Oui, absolument! Et nous avons obtenu cela grâce à la collaboration avec l’Université du Luxembourg et le fait de ne pas avoir publié un catalogue, mais d’avoir fait le choix d’une collaboration en amont avec Arch+, qui est une revue lue par tous ceux qui s’intéressent au discours en architecture. Beaucoup de visiteurs sont venus aussi grâce à cela.

F.H.: «Je pense aussi que la publication avec Arch+ nous a fortement aidés sur ce point. Le fait d’être traduit en anglais apporte une visibilité internationale et ne limite pas la diffusion à la scène germanophone. C’est vraiment une plate-forme importante pour la diffusion du discours. Cela nous a permis aussi d’être présents dans les librairies de la Biennale.

Est-ce que vous pensez que cette exposition a fait un peu bouger les lignes sur la question du sol au Luxembourg?

F.H.: «Il est intéressant de noter que cette question s’est invitée dans la campagne des élections législatives. Je dirai donc que oui, les choses commencent à bouger. Cette question du sol a été au cœur du débat organisé par l’OAI, et certaines municipalités sont venues vers moi pour demander des conseils quant à la mise en place d’une nouvelle politique foncière.

A.R.: «Je ne sais pas si nous avons su anticiper cette question ou si notre recherche a permis de catalyser les réflexions, mais il est clair que la question du sol est maintenant sur la table des réflexions politiques au Luxembourg. Je pense que nous avons eu au moins le mérite de mettre des mots, et en particulier ce chiffre de 8% du sol entre les mains publiques, sur le devant de la scène.

Que pensez-vous de ce nouvel emplacement, après cette première expérience?

A.R.: «C’est évidemment positif! Nous avons réussi à attirer à peu près un tiers des visiteurs de la Biennale en général, ce qui est beaucoup plus conséquent que ce que nous arrivions à faire à la Ca’ del Duca. Cette salle nous donne plus de possibilités aussi en termes d’exposition, car nous avons plus de surface. Nous sommes également en connexion avec les autres pavillons voisins, nous échangeons avec les commissaires sur nos expériences respectives, une entraide s’est mise en place.

Et maintenant, il faut préparer le retour au Luxembourg.

A.R.: «Oui, l’objectif maintenant est d’apporter le débat et les réflexions au Luxembourg pour que les choses changent. Nous sommes en train de préparer le retour de l’exposition au Luxembourg et travaillons à la réalisation d’une publication qui ira au-delà de l’exposition et de ce que nous avons déjà publié.»

Pour retrouver l’intégralité de cette interview, rendez-vous sur le site d’Archiduc.