La députée DP Anne Brasseur vient de voir son mandat à la présidence de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe prolongé d'un an. Une reconduction qui s'est déroulée à la veille de la célébration de la libération des prisonniers du camp Auschwitz victimes de l'horreur nazie.

70 ans plus tard, la mission fixée par l'APCE par les textes européens reste plus que jamais d'actualité.

L'assemblée, qui regroupe 318 hommes et femmes issus des parlements des 47 États membres de l'Europe, veille en effet au respects des droits de l'Homme, des valeurs démocratiques et européennes et dispose de certaines prérogatives comme l'élection des juges de la Cour européenne des droits de l'Homme.

Dans ce contexte, Anne Brasseur a dénoncé, lors d'une allocution suivant sa reconduction, «la résurgence de mouvements extrémistes de tous bords qui voient dans la diversité, qui constitue la richesse inestimable de nos sociétés, une menace. Ces mouvements sont un risque énorme pour nos valeurs communes.»

Dialogue en souffrance

Les attentats à Paris, les souffrances du peuple ukrainien, l'emprisonnement d'intellectuels...l'Europe dans son acceptation géographique connaît un chapitre à nouveau sensible dans lequel le rôle de l'APCE comme lieu de dialogue et de débat entre les États devrait être renforcé.

«Cette catastrophe nous rappelle, un siècle après le début de la Première Guerre mondiale, le danger de faire prévaloir la géopolitique sur les valeurs démocratiques, l'État de droit et même la vie humaine. L'Europe a besoin que la Russie soit un partenaire fiable et un pouvoir responsable, mais la Russie doit respecter ses obligations internationales pour qu'il y ait la paix, la sécurité et la stabilité en Europe», a ajouté Anne Brasseur au sujet du conflit ukrainien et de la position russe.

Dans ces configurations inextricables, toutes les intermédiations, dont celles de l'APCE, seront nécessaires pour aboutir via une voie démocratique.