De sportif, Andy Schleck devient entrepreneur sur base de son expérience.  (Photo: Steve Eastwood)

De sportif, Andy Schleck devient entrepreneur sur base de son expérience.  (Photo: Steve Eastwood)

Lorsqu’il a pris la décision de s’écarter des pelotons en 2014, suite à de nombreuses blessures, Andy Schleck s’était promis de rester dans le monde du cyclisme. Un retour qui a pris la forme d’un magasin, Andy Schleck Cycles, qui ouvre ce vendredi à Itzig, à quelques coups de pédales à peine de la capitale.

«J’ai réfléchi à différentes pistes, mais celle d’un magasin s’est largement imposée», raconte le vainqueur du Tour de France 2010. Un travail d’un an pour transformer une ancienne grange, dont il ne restait que les murs, en une luxueuse boutique installée sur trois étages.

«Au niveau de l’investissement total, on dépasse le million d’euros», estime Jeannot Delvaux, beau-père du sportif et qui détient la moitié de la société Delvaux Schleck Associates, à parts égales avec Andy Schleck. C’est d’ailleurs sa fille, Jil, la compagne d’Andy Schleck, qui est gérante du magasin. «Ma société a fait l’essentiel des travaux intérieurs, ça a représenté plus de 8.000 heures de travail», poursuit le responsable de la société de chauffage d’Itzig.

Pourquoi s’être installé à Itzig? Originaire de Mondorf, le cycliste a flashé sur l’ancienne grange, une propriété de la famille. «Trouver un lieu comme celui-ci n’est pas facile, confirme-t-il. J’aurais effectivement pu aménager un hall, mais ce bâtiment a tellement plus de caractère.»

Trouver un lieu comme celui-ci n'est pas facile.

Andy Schleck

Au niveau du concept lui-même, le tandem Schleck-Delvaux a voulu étonner. Alors que tout le monde l’attendait sur une offre très haut de gamme, il a choisi de vendre des vélos de tous les styles. «Ce n’est pas pour rien que, en entrant dans la boutique, on voit d’abord des vélos pour enfants», note Jeannot Delvaux.

Et pour rendre l’offre encore plus démocratique, le nouveau magasin offre la possibilité de crédits jusque quatre ans pour les vélos dépassant 1.500 euros. «Et pour les enfants, nous proposerons aussi des listes de communion», se félicite Andy Schleck. Un public jeune auquel il tient. Il a d’ailleurs entamé sa reconversion en donnant des cours aux jeunes de 8 à 11 ans avec la commune d’Hespérange.

Juste un début?

Le champion cycliste nourrit encore d’autres projets, mais à partir de son nouveau port d’attache. Cela pourrait prendre la forme d’organisations de randonnées cyclistes au Luxembourg et à l’étranger, ou d’une marque de vélos à son nom. «J’y réfléchis, nous avons effectivement pas mal d’idées, mais rien de bien précis pour l’instant», observe-t-il. Comme celle d’ouvrir d’autres magasins? «Ce n’est en tout cas pas exclu, confirme Jeannot Delvaux, mais pour l’instant nous nous concentrons sur le développement de celui-ci.»