La Banque centrale européenne (BCE) vient d’annoncer le choix de son candidat pour la supervision en chef des grandes banques de la zone euro. Alors que l’on attendait l’Irlandaise Sharon Donnery, c’est finalement l’Italien Andrea Enria (57 ans) qui a été choisi à bulletins secrets par le conseil des gouverneurs.
Le nouveau président du conseil de surveillance prudentielle prendra donc ses fonctions le 1er janvier prochain, pour autant que sa candidature franchisse le cap du Parlement européen et soit avalisée par le Conseil de l’Union européenne à la majorité qualifiée.
Actuellement, Andrea Enria dirige l’Autorité bancaire européenne, basée à Londres et qui prépare activement son déménagement vers Paris. Il remplacera la Française Danièle Nouy pour un mandat de cinq ans, non renouvelable.
Entre les mailles du filet
Alors que les banques italiennes restent sous pression et que l’on attendait plutôt une femme pour assurer l’équilibre homme-femme au sein de l’institution bancaire européenne, Enria a pu profiter du vote à bulletins secrets et de la pratique de la rotation des droits de vote au sein du conseil des gouverneurs. Selon ce principe, quatre pays n’ont pas pu se prononcer: la France, la Lettonie, la Lithuanie et le Luxembourg.
Chargé auparavant d’édicter des règles pour le monde bancaire européen, il sera désormais chargé de leur application pour les 118 banques sous contrôle, qui représentent 82% des actifs bancaires de la zone euro.
Notons encore que le président – italien lui aussi – de la BCE, Mario Draghi, cèdera son poste dans un an, le 31 octobre 2019.