Le ministre des Finances Pierre Gramegna a inauguré, ce jeudi, les nouveaux locaux, en présence de Manel Cerqueda, le président du conseil du groupe Andbank, et Manuel San Salvador, le CEO au Luxembourg.  (Photo: Andbank Luxembourg)

Le ministre des Finances Pierre Gramegna a inauguré, ce jeudi, les nouveaux locaux, en présence de Manel Cerqueda, le président du conseil du groupe Andbank, et Manuel San Salvador, le CEO au Luxembourg.  (Photo: Andbank Luxembourg)

Avec près de 2.000m2 sur trois niveaux, Andbank Luxembourg a pris ses aises au Kirchberg. Ce jeudi, ses nouveaux locaux ont été inaugurés, en présence du ministre des Finances Pierre Gramegna. «C’est le début de la deuxième phase de notre développement», s’enthousiasme Manuel San Salvador, le managing director et CEO de la banque luxembourgeoise.

Créée dans les années 30 à Andorre, la banque s’est, depuis, développée dans 12 pays où elle ne compte que des activités de banque privée. L’appellation Andbank date de 2001, à la suite de la fusion entre Banca Agricola (appartenant à la famille Cerqueda) et Banca Reig (famille Reig). «Nous sommes donc une vraie banque privée familiale, ce qui n’est pas si courant», explique à Paperjam Manel Cerqueda, le président du conseil d’administration du groupe.

Un milliard d’actifs en private banking

Présent jusqu’alors dans des petits locaux à la Cloche d’Or, mais aussi au Glacis, Andbank Luxembourg et Andbank Asset Management Luxembourg regroupent donc leurs forces dans un immeuble bien connu de la Place (il abrita, en son temps, Sal. Oppenheim), totalement rénové. Il y accueille désormais 88 personnes, dont une soixantaine active dans le domaine de la banque privée. Au total, le groupe emploie un peu plus d’un millier de personnes, dont les deux tiers concentrés en Andorre, Espagne et Luxembourg.

Andbank Luxembourg a commencé ses activités au Grand-Duché en 2009 via sa société d’asset management, avant de décrocher, un an plus tard, sa licence bancaire. Elle gère au Luxembourg près de 2 milliards d’euros d’actifs en matière de fonds, et un millier de clients private banking pour un montant global d’un milliard d’euros. «La moitié de la clientèle est européenne, l’autre provenant d’Espagne et d’Amérique latine, notamment le Brésil et l’Argentine», précise M. San Salvador. «Et plus de 95% de ses actifs sont fiscalement en ordre. Pour les quelques pour cent restants, nous poursuivons notre travail de nettoyage que nous avons commencé il y a quelques années déjà.»

Fonds à transférer

C’est en 2014 qu’Andbank a commencé sa stratégie de consolidation de ses activités, pilotant depuis le Grand-Duché une expansion internationale qui cible pour l’instant, prioritairement, le Portugal et l’Italie.

Désormais à l’aise dans ses nouveaux locaux, Andbank Luxembourg mise sur des leviers de croissance propres à chacun de ses métiers. «Nous prévoyons, dans un délai très court, de domicilier au Luxembourg nos fonds actuellement établis en Espagne et en Andorre», indique M. Cerqueda. «Cela représente entre 5 et 7 milliards d’euros d’actifs.»

Pour ce qui est du private banking, la banque mise sur son savoir-faire. «La croissance passe par un service d’excellence et par le talent des meilleurs banquiers privés que nous voulons à notre service. Pour le reste, nous savons qu’un client satisfait est susceptible d’en convaincre un autre de venir nous rejoindre», affirme M. San Salvador, qui pilote le développement d’Andbank Luxembourg depuis janvier 2015, et pour qui l’avenir passe par un mix entre le renforcement de la relation client et les développements technologiques.

Du reste, le groupe travaille actuellement au développement, depuis Andorre, d’une solution informatique baptisée Newton, qui permettra, à l’horizon 2019, de mettre à disposition de l’ensemble de la clientèle une plateforme e-banking permettant d’effectuer des transactions en ligne.