L’arrivée d’Alibaba à l’aéroport de Liège devrait non seulement créer des emplois, mais aussi valoriser les produits des PME belges sur la plate-forme d’e-commerce chinoise. (Photo: Shutterstock)

L’arrivée d’Alibaba à l’aéroport de Liège devrait non seulement créer des emplois, mais aussi valoriser les produits des PME belges sur la plate-forme d’e-commerce chinoise. (Photo: Shutterstock)

Alibaba fera bel et bien de Liège son hub européen. Attendue depuis le début du mois de juin, l’annonce a été officialisée vendredi par le CEO de Liege Airport. «Le conseil d’administration a marqué son accord ce jeudi pour approuver le contrat avec Cainiao (le bras logistique d’Alibaba, ndlr). Cette décision me mandate pour signer l’accord avec les Chinois», indique Luc Partoune, cité par nos confrères de L’Écho qui avancent la date du 14 décembre comme jour de signature officielle de l’accord.

Concrètement, le géant chinois de l’e-commerce qui gère quelque 30 millions de colis quotidiennement prévoit la construction d’un entrepôt de 380.000 m2 et la création de 900 emplois directs. En prenant en compte l’impact de cette arrivée sur l’ensemble de la chaîne logistique de l’aéroport, cet accord devrait générer la création de 2.100 emplois indirects. Dont ceux issus du groupe Shenzhen 4PX, spécialisé dans les services logistiques dédiés à l’e-commerce. 

Pression exercée par FedEx

Selon les informations du journal économique belge, l’accord prévoit également la mise en avant des produits issus des PME belges dans les offres présentes sur Alibaba. De quoi apporter une visibilité accrue sur un marché représentant 1,4 milliard de consommateurs chinois. De son côté, le géant chinois applique sa stratégie visant à mettre en place cinq hubs à travers le monde destinés à permettre la livraison de colis internationaux en Chine en 72 heures.

À noter que l’arrivée d’Alibaba à Liège a failli ne pas se faire en raison des pressions exercées par FedEx, le géant américain du transport de courrier express déjà installé au sein de l’aéroport wallon. Craignant principalement des complications dans son projet de développement à Liège, l’Américain a tenté de faire échouer l’accord en impliquant le groupe public français Aéroports de Paris, actionnaire de Liège Airport à hauteur de 25,6%. Et donc détenteur d’une minorité de blocage.

Une manœuvre qui n’aurait pas abouti, suite à la décision des autorités françaises de soutenir l’implantation chinoise. D’ici à 2040, l’Américain envisagerait de s’étendre sur 110 hectares, contre une cinquantaine à l’heure actuelle.