Airfm24.lu a trouvé domicile à Wandhaff. (Photo: AirFm24.lu)

Airfm24.lu a trouvé domicile à Wandhaff. (Photo: AirFm24.lu)

Comme un parfum de revival sur les ondes. Ou plutôt en ligne. Les auditeurs branchés dans les années 80 sur la bande FM luxembourgeoises se souviendront de l’aventure RFM, depuis le studio de la route d’Arlon à Strassen puis à Howald. 

Pour les plus jeunes, le nom évoque la radio française dont la marque a cessé d’exister au Luxembourg en 1992, suite à la nouvelle législation encadrant les ondes qui marquait la fin des radios pirates dont RFM fût pionnière au Grand-Duché. 

Entre les débuts des émissions en 1986 et le bal d’adieu du 26 septembre 92, l’équipe ne s’était pas tout à fait quitté. Et il trottait dans la tête des désormais quadra de rebrancher le micro.

«RFM était écoutée par tout le monde à l’époque», se souvient Claude Trierweiler. 24 ans plus tard, les câbles ont été rebranchés, le micro en mode «on», dans un studio à Wandhaff. 

Les émissions ont débuté ce mercredi, avec une diffusion «online»: sur Airfm24.lu. L’évocation du nom historique reste, mais l’usage de la marque, cadenassé par la désormais grande radio française, est limité.

«Nous nous sommes renseignés sur les moyens de faire une radio de façon légale, en sachant que nous n’aurions pas forcément de fréquence FM dans l’immédiat», ajoute Claude Trierweiler, directeur des programmes de la nouvelle aventure et par ailleurs responsable grands comptes au sein du groupe CK.

Claude Trierweiler 

Airfm24.lu a donc choisi d’explorer la niche de la radio en ligne, en comptant toucher ses auditeurs grâce aux évolutions techniques récentes… et à venir en matière de connexions internet et aux nouveaux usages d’écoute. La radio dispose aussi de son app.

Des bénévoles à l’antenne

C’est une donc forme de nostalgie qui a poussé l’équipe – élargie à de nouveaux arrivants – à repartir à l’antenne. Composé d’une dizaine de personnes, le comité qui est présidé par Georges Schweich travaille bénévolement à l’élaboration des programmes, essentiellement musicaux en journée.

«Nous voulons proposer 70% de hit des années 80, accompagnés d’une sélection des hits des années 60,70, 90 et 2000, ajoute Claude Trierweiler. AirFM24 est une radio où l’on ne retrouve pas de ‘blabla’ en journée, avec des émissions thématiques en soirée et le week-end.»

À terme devraient s’ajouter des news pour élargir les programmes d’une radio qui ambitionne aussi de rechercher du financement publicitaire.

Sur Facebook, le groupe AirFM24 comptabilise déjà plus de 2.000 membres. Le signe d’un engouement que les bénévoles espèrent voir perdurer. Si la bande FM s’est professionnalisée et – ultra – formatée ces dernières années dans le créneau music & news, l’arrivée de passionnés bénévoles via un autre canal, rappelle que la radio peut aussi être un moyen d’expression non pécuniaire.