Delhaize Luxembourg veut encore grandir. (Photo: Maison moderne / archives)

Delhaize Luxembourg veut encore grandir. (Photo: Maison moderne / archives)

La fusion entre le néerlandais Ahold et le belge Delhaize date d’il y a un an tout juste (fin juillet 2016). Un an plus tard, les dirigeants du nouveau géant de la distribution clament leur satisfaction à l’occasion de la publication des résultats du deuxième trimestre.

À périmètre comparable, les ventes ont augmenté de 3,4% (16 milliards d’euros) par rapport à la même période en 2016. Les investisseurs semblent, de leur côté, moins enthousiastes. Après la publication des résultats ce 9 août, le cours de bourse a perdu 3,16% à la clôture, et ce jeudi après-midi, il perdait encore un peu moins de 1%.

La fusion tarde à produire des effets positifs. Le groupe a annoncé des synergies pour 177 millions et maintient son objectif d’atteindre 500 millions d’euros de synergies pour 2019. Par contre, les coûts d’intégration entre les deux partenaires ont augmenté, passant de 350 à 380 millions.

Craintes pour le futur

Des menaces continuent aussi de peser sur le nouveau Ahold Delhaize, dont plus de la moitié du chiffre d’affaires est assurée sur le marché des États-Unis. La progression des ventes qui y a été constatée (2,5%) n’est liée qu’au rapport euro/dollar.

Mais, de plus en plus, le groupe est confronté outre-Atlantique aux chaînes à bas prix et aux ventes de produits de grande consommation via internet. La menace a concrètement pris forme lors du rachat de la chaîne de produits bio Whole Foods par Amazon, en juin. Mais elle concerne évidemment tous les distributeurs classiques qui, dans un futur pas si éloigné, seront aussi confrontés à la technologie sans passage en caisse, développée également par Amazon et actuellement en phase test.

Petit mais ambitieux

Les analystes s’inquiètent aussi de la santé des magasins belges du groupe, une filiale dont dépendent les magasins luxembourgeois. Les résultats décevants concernent surtout les magasins détenus en propre par la chaîne.

Le Luxembourg reste toutefois un marché qui a ses propres particularités et Delhaize, déjà le deuxième acteur du pays avec 45 points de vente, veut continuer à y pousser ses pions. Il vient d’annoncer l’ouverture de trois magasins avant la fin de cette année et un objectif de 20 ouvertures pour 2020. Parmi eux, un supermarché hautement stratégique dans le futur complexe Royal-Hamilius.