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Le député claque définitivement la porte au parti qui glisse trop dangereusement à l'extrême droite, selon lui.

"Cette fois, j'en sors pour de bon', assène le député. Le 11 avril, l'histoire entre Aly Jaerling et l'ADR s"est définitivement close, avec une lettre adressée à la Chambre des députés par l'élu de la circonscription Sud , dans laquelle il affirme sa volonté de siéger comme indépendant "et de n'avoir strictement plus rien à voir avec les représentants de mon ancien parti", explique-t-il.

Ce faisant, Aly Jaerling a rompu l'accord prévoyant qu'il se maintenait au sein du groupe parlementaire de l'ADR, comme indépendant, malgré sa démission du parti. Un arrangement "à l'amiable" qui permettait à l'ADR de rester représenté au bureau de la Chambre et de conserver les aides publiques pour la fraction, laquelle nécessite cinq députés au moins. Mais la récente tournure des événements - "des attaques personnelles incessantes de la part de certains dirigeants" - a brisé net tout espoir de conciliation.

Depuis plusieurs mois déjà, l'ambiance était à couteaux tirés entre le député du Sud et la direction du parti. Secoué par deux crises successives - nées de la dissidence d'Aly Jaerling, qui a voté "Non' au Traité constitutionnel, et de l'échec cuisant lors des élections législatives -, l'ADR est à la recherche d'un nouveau souffle.

Mais la direction choisie par le parti, qui vient d'ailleurs de changer son nom de Aktiounskomitee fir Demokratie a Rentegerechtegkeet (Comité d'action pour la démocratie et la justice des retraites) en Alternativ Demokratesch Reformpartei (Parti réformiste d'alternative démocratique) n'est pas du goût de M. Jaerling, qui y voit un glissement vers l'extrême droite. "Nous avions créé un parti pour défendre les pensions et les gens démunis, pas pour prôner le repli identitaire et le nationalisme", s"indigne-t-il.