Colette Dierick et Philippe Gobin se montrent satisfaits de la performance 2016 dans un contexte difficile. (Photo: Maison Moderne)

Colette Dierick et Philippe Gobin se montrent satisfaits de la performance 2016 dans un contexte difficile. (Photo: Maison Moderne)

Dans un contexte international de taux d’intérêt particulièrement bas qui grèvent les marges, ING Luxembourg se montre très satisfait de son bilan 2016 présenté ce mardi, qui a notamment vu le montant global des crédits accordés à sa clientèle augmenter de 17%, de 6,2 à 7,3 milliards d’euros. «Nous sommes particulièrement fiers d’avoir prêté plus d’argent à tous nos clients, entreprises et particuliers», pointe Philippe Gobin, directeur financier d’ING Luxembourg.

En termes de chiffres, on observe un bénéfice net annuel en baisse d’un peu plus de 3%, de 107,1 à 103,6 millions. Un recul lié au montant d’impôts payés au cours de l’exercice et pas à l’activité elle-même. Le revenu a en effet augmenté de 3% à 271,3 millions d’euros (263,5 millions un an plus tôt).

Et si les coûts augmentent dans des proportions similaires à 134,7 millions (+4%), c’est, précise Colette Dierick, CEO de la division luxembourgeoise, «parce que nous investissons, comme partout ailleurs dans le groupe, dans le développement d’outils digitaux pour mieux répondre aux souhaits de clients».

Nous investissons dans le développement d’outils digitaux pour mieux répondre aux souhaits des clients.

Colette Dierick, CEO d’ING Luxembourg

Elle note à ce sujet que, en 2016, 63% des clients en ligne se sont connectés via leur mobile contre 37% par leur PC. Un an plus tôt, la tendance était inverse: 60% par PC et 40% par mobile. «Nous devons donc continuer à développer de nouveaux outils et les lancer sur le marché très rapidement», estime la responsable. Une enquête maison réalisée à la fin 2016 a ainsi montré que le client se connecte à la banque via son smartphone en moyenne 25 fois par mois.

Revenant à la progression des crédits, Colette Dierick insiste sur la hausse dans les trois secteurs d’activité de la banque – particuliers (+16%), banque privée (+25%) et entreprises (17%) –, ce qui, selon elle, «démontre notre excellente évolution commerciale».

Le Luxembourg hors de la tempête

Les revenus sont également en hausse dans le segment entreprises (wholesale banking) avec une progression de 11%, de façon plus limitée dans le retail (+1%) mais reculent au niveau de l’activité banque privée (-9%) où les marges souffrent plus de la baisse des taux d’intérêt.

Enfin, la CEO d’ING Luxembourg, venue de Belgique à la mi-2016, a à nouveau confirmé que la restructuration en cours dans le groupe n’impacterait pas la division luxembourgeoise qui emploie plus de 800 personnes. Notamment parce que son nombre d’agences (16) est compatible avec l’activité et devrait rester stable. «À un niveau de 49,6%, notre ratio coûts/revenus est également très bon», souligne encore Colette Dierick. «La Belgique et les Pays-Bas n’atteignent pas ces scores.»