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«Connaître le succès passe, selon moi, avant tout par un bon mélange entre optimisme, d’une part, et inquiétude, de l’autre; et puis il faut discerner un penchant dans cet équilibre nécessairement instable.
Bien sûr, atteindre la réussite passe par énormément de travail, faut-il même encore le dire, et, quelquefois, un peu de chance. Mais un élément à mes yeux essentiel est l’acceptation indispensable par ses collaborateurs. En acceptant que, dans cette relation, on se forme au fil du temps. Ceci veut dire communiquer avec ses collaborateurs, faire confiance aux bons collaborateurs et, surtout, trouver les bons collaborateurs. Ce qui est aussi
une question d’expérience, y compris humaine, dans la découverte des gens.
Il faut encore une belle dose de persévérance, ne pas abandonner trop vite. Mon professeur de chimie nucléaire m’avait dit, quand je me lançais dans la vie professionnelle:
«Il ne faut pas avoir peur de sauter dans l’eau froide mais, une fois que vous y êtes, ne ressortez pas de suite parce qu’elle vous semble trop froide; restez dedans avec les deux pieds et réchauffez-là peu à peu.» J’ai souvent repensé à ce conseil au fil de
ma vie professionnelle.

 J’ajoute qu’il faut écouter beaucoup, au départ, surtout les gens qui ont de l’expérience. En un mot: accepter d’apprendre. Ecouter, donc. Mais aussi savoir à la fois attendre et décider. En restant humble et modeste.
Une autre chose importante est de savoir accepter les échecs et d’en tirer toutes les leçons pour mieux se relever après, plus riche en expériences et donc plus fort.

J’ajouterai encore un point qui peut paraître étonnant: s’inspirer de la joie de ses enfants qui se lancent
à leur tour dans la vie et oser mettre en doute les habitudes et les idées reçues. Lorsque les enfants grandissent bien, on voit leur joie d’entreprendre, et c’est contagieux, car
on oublie son âge.»  M. V.