Léon Kirch, chief investment officer et lead manager de l'équipe d'European Capital Partners (Photo: Christophe Olinger)

Léon Kirch, chief investment officer et lead manager de l'équipe d'European Capital Partners (Photo: Christophe Olinger)

Base forte sur le plan mondial pour la distribution de fonds et leur administration, la Place luxembourgeoise est moins prisée pour l’implantation des acteurs de la chaîne prenant les décisions finales en matière d’investissement.

Avec des atouts et des compétences, le Luxembourg représente pourtant une localisation adéquate pour des boutiques dans l’asset management, c’est en tout cas la conviction des associés d’European Capital Partners.

Fondée en 2010, la structure est le fruit d’un partenariat entre Patrick Hansen – à qui l’on doit notamment l’épopée de Luxaviation – et Knut Reinertz. Les deux associés sont également à la tête de Edison Capital Partners, structure spécialisée dans la gestion d’actifs et le financement liés au secteur de l’aviation.

Léon Kirch les a rejoints récemment pour donner un nouvel élan à la structure. Après des expériences de portfolio manager à la Banque de Luxembourg puis chez Nordea et en ayant fondé sa propre société de gestion, Léon Kirch croit, face aux «grandes boutiques», à une approche personnalisée, locale et entrepreneuriale, de surcroît à la croisée du private equity et des titres cotés en bourse.

Monter dans la chaîne de valeur

«Nous souhaitons montrer que nous pouvons aussi monter dans la chaîne de la valeur ajoutée depuis Luxembourg, déclare Léon Kirch, chief investment officer et lead manager. Le Luxembourg a la capacité d’effectuer ce genre de métier et la prise de décision dans l’investissement ne dépend plus du lieu dans lequel on se trouve.»

«Entrepreneurial value investing», telle est la philosophie de la société. «Nous abordons les investissements comme des entrepreneurs en considérant les risques en fonction des fondamentaux de la société», ajoute Léon Kirch. La «value» est inspirée du concept de value investing de l’économiste américain Benjamin Graham avec comme pierre angulaire une marge de sécurité. 

Quant à l’investissement, il se veut plutôt conservateur, orienté risk management, sur une durée de 4 à 5 ans et sur base d’un screening centré sur un portefeuille de 30 à 40 sociétés européennes cotées.

«Lorsque nous investissons dans une société, nous nous comportons comme quelqu’un qui veut financer sa retraite pour en extraire autant de cash flow que possible, ajoute Léon Kirch. Nous avons lancé notre premier Ucits (depuis le 8 août, ndlr) et nous commencions à approcher le marché en jouant la carte de la proximité.»   

Plus fournisseur de stratégies que lanceur de véhicules, ECP compte une équipe de neuf personnes tout en s’appuyant sur la constellation de sociétés et d’experts gravitant autour de Patrick Hansen. Des partenaires dans le secteur bancaire ou des familly offices devraient compléter l’écosystème de la société qui se sonne le temps pour récolter les fruits de sa stratégie.