Félix Koch: «Impossible de dire non à un film qui rassemble tout ce que j’aime: la comédie, le fantastique, les effets spéciaux…» (Photo: Mike Zenari)

Félix Koch: «Impossible de dire non à un film qui rassemble tout ce que j’aime: la comédie, le fantastique, les effets spéciaux…» (Photo: Mike Zenari)

C’est un projet de taille qu’a mené le jeune réalisateur Félix Koch avec Samsa Film pour écrire et réaliser «Super­jhemp retörns», l’adaptation de la bande dessinée culte de Lucien Czuga et Roger Leiner. Héros typiquement luxembourgeois, il nous a inspiré l’envie d’aller manger à la Mousel’s Cantine, qui propose une cuisine du terroir.

Premier long

«J’ai été immédiatement enthousiaste quand Claude Waringo m’a proposé le projet. Impossible de dire non à un film qui rassemble tout ce que j’aime: la comédie, le fantastique, les effets spéciaux…», rembobine Félix Koch. Le producteur avait acheté les droits de la BD et a proposé le film au réalisateur, encore aux études après avoir vu son court, Ravioli Ritter.

Le travail d’écriture allait pouvoir commencer, avec l’aide financière du Film Fund. Entre les premiers jets, les différentes versions du scénario, les notes d’intention, les idées de traitement, c’est un bon millier de pages que Félix Koch a écrites avant même de passer derrière la caméra.


(Photo: Mike Zenari)

Soupe à l’oignon

L’entrée arrive avec une salade de chèvre pour mon invité et une soupe à l’oignon pour moi. Clin d’œil au «Poznennö», le juron préféré de Superjhemp et jeu de mots sur «de Ënnen-zopp»… «Il était important de garder l’esprit des bandes dessinées et des personnages tout en trouvant une histoire universelle qui ne soit pas liée à l’actualité comme le sont les planches».

Dans les bandes-annonces, le peu que l’on peut voir, c’est un Superjhemp vieillissant qui va travailler au vol de la couronne. Mais pour le réalisateur, ce qui transcende la comédie, c’est «une histoire de famille et de filiation». Si les auteurs avaient imposé qu’André Jung et Luc Feit incarnent les personnages de Superjhemp et de Schrobiltgen, le casting présente tout ce que le Luxembourg compte de comédiens, à commencer par Désirée Nosbusch (madame Kuddel-Fleck).

Incontournables Kniddelen

On sait que Superjhemp tient son pouvoir du Kachkéis, mais ce sont des Kniddelen qui nous seront servies ensuite, un plat luxembourgeois emblématique qui est ici très réussi. Comédie familiale, le film est destiné à tous les publics, y compris ceux qui n’ont pas lu les bandes dessinées.

Très ancré dans les situations du pays, le film est cependant sous-titré en français. «On a travaillé l’écriture pour avoir plusieurs niveaux de lecture, dont certains plus critiques, mais toujours un message positif. Ce personnage concentre les bases du Luxembourgeois moyen qui a peur du changement et veut rester dans son confort.» 

Le tournage a duré 30 jours et la post-production, presque entièrement réalisée au Luxembourg, a été un énorme défi. Toujours est-il que le film sort avec un gros arsenal de communication – des teasers, des affiches, des produits dérivés – et une pression sur les épaules du réalisateur. « J’ai envie que tout le monde soit content et prenne du plaisir. »