Christiane Kremer: «L’enjeu principal de la présentation de la culture sur RTL est de s’adresser à tous les publics». (Photo: Mike Zenari)

Christiane Kremer: «L’enjeu principal de la présentation de la culture sur RTL est de s’adresser à tous les publics». (Photo: Mike Zenari)

Elle est entrée chez RTL en tant que free-lance en 1985 et y a grimpé les échelons. Christiane Kremer aime la transmission et le partage des connaissances. Pendant 20 ans, elle a été directrice des programmes de la radio et voilà qu’elle relève un nouveau défi, la responsabilité du département Culture nouvellement créé.

Plusieurs supports

«Ce qui est vraiment nouveau, c’est de mettre l’ensemble de nos médias, radio, télé et web, sous une même thématique», estime Christiane Kremer, avec un œil sur la carte. Le restaurant au sein de la Philharmonie propose un menu du jour, mais s’est aussi fait une spécialité des plats à partager. Le chef, Morris Clip, mélange les influences françaises, belges, espagnoles et italiennes. Mon invitée opte pour le menu – œuf parfait, espuma d’asperges et noisettes pour commencer –, je choisis la carte – rissoles de crevettes grises en entrée. Ce premier service arrive vite et Christiane apprécie l’œuf qui coule doucement en se mélangeant à la sauce.

Grand public

«L’enjeu principal de la présentation de la culture sur RTL est de s’adresser à tous les publics. Il faut entraîner avec nous ceux qui ne sont pas trop intéressés par la culture, mais ne pas être trop superficiels pour apprendre quelque chose à ceux qui s’y connaissent.» Les différents médias imposent aussi différentes manières de montrer ou de parler de la culture. «À la radio, il est plus facile de parler de musique ou de littérature que d’arts plastiques ou de danse.» Aussi, ces aspects sont plus valorisés à la télévision, où l’image assure un apport évident. Le web permet de rassembler tout ça «et d’être sans limites». La petite équipe (trois personnes dédiées, plus d’autres journalistes et collaborateurs free-lances) «traite en priorité de l’actualité locale ou des artistes luxembourgeois. Et c’est déjà beaucoup.»

Bar en croûte de tomates et fricassée de palourdes

Les saveurs printanières sont bien présentes, Christiane appréciant la cuisson du poisson bien maîtrisée. Elle poursuit sur la nouveauté de 2018: l’émission de télévision «No Art On Air», dont le titre est un clin d’œil à l’heure de diffusion (la prononciation pourrait être «no aacht», après 8 h). L’émission, présentée par Jenny Fischbach, est enregistrée non pas en studio mais dans le bar de Gudde Wëllen. «Cela rapproche de l’invité et donne une ambiance plus chaleureuse.» Les invités sont choisis en fonction de leur actualité et de leur capacité à parler luxembourgeois: «On se coupe de certains talents, mais c’est une règle de l’antenne.» 

Les premières émissions ont ainsi vu défiler Désirée Nosbusch, Gast Waltzing, Pascal Schumacher et Max Thommes. Un ou deux chroniqueurs viennent aussi parler de sujets culturels. Les émissions «ArtBox» à la télé et «À propos» à la radio sont d’autres temps forts de la culture, qui «a aussi sa place dans les journaux et le magazine».