La politique d’éducation et les stratégies des entreprises dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

La politique d’éducation et les stratégies des entreprises dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

L’apprentissage tout au long de la vie, auquel le Lëtzebuerger Land consacre un supplément à son édition de vendredi, est au cœur de la formation professionnelle continue. La politique d’éducation et les stratégies des entreprises lui confèrent une importance centrale pour combattre la pénurie en salariés qualifiés. Le capitalisme mondialisé met les entreprises en concurrence au niveau international, réclamant des employés mobiles et flexibles. La digitalisation et la technicité font naître une pensée en réseau et des nouvelles formes de production. Si, auparavant, on apprenait un métier, la formation de base n’est aujourd’hui plus qu’un bloc de départ dans un parcours professionnel comportant de nombreux étapes, tournants et ruptures. 

À corps et à cris

Le foyer Esperanza au Dernier Sol ouvre ses portes à 19h30, comme tous les mardis et jeudis soirs, et les premiers arrivés se ruent sur la soupe servie par les bénévoles de ce foyer appartenant à une organisation chrétienne évangélique. Après quelques minutes, ils sont une quinzaine, puis une vingtaine de sans-abri, assis sur les bancs à manger, en très grande majorité des hommes seuls, d’âge moyen. Sylviane prend son dossier et un rouleau de tickets en carton bleu clair et commence à aller les voir, un à un. Elle prend des notes, remplit des formulaires, distribue des tickets qui établissent un ordre de passage. Outre un repas, le foyer propose aussi des consultations médicales gratuites organisées par l’ONG Médecins du monde. Établie depuis l’automne 2013 seulement au Luxembourg, cette association apolitique et areligieuse profite de la possibilité de pouvoir offrir ses soins ici, dans le quartier de Bonnevoie, où se trouve sa population cible: les plus démunis, sans adresse ni protection sociale. Reportage lors d’une permanence de Médecins du monde.

Dans le Land

Le bruit et l’odeur 

Un retraité de la Spuerkeess, un ingénieur directeur d’ArcelorMittal, un secrétaire central de l’OGBL et un retraité des CFL, c’est le noyau dur de l’alliance qui s’est formée contre les poulaillers dans la commune de Reckange-sur-Mess. Ils se voient comme des victimes, des lésés de «l’élevage de masse», du «gigantesque lobby de l’agroalimentaire» et d’une «Kierchtuermspolitik tribale». Tous se disent convertis (plus ou moins récents) au bio. Et non, ils ne seraient pas des Nimby, martèlent-ils. Juste des citoyens soucieux de la durabilité du modèle agricole, de «l’éthique». Et, accessoirement, ils avancent des arguments moins désintéressés, comme la valeur de «nos maisons payées si cher». Ce qu’une polémique autour de poulaillers nous apprend sur l’agriculture et les cités-dortoirs – Reportage de Pissange et d’Ehlange.