Le Luxembourg est le seul État membre de l'Union européenne où moins de 20% des femmes qui travaillent occupent une fonction dirigeante. (Photo: Christophe Olinger / archives)

Le Luxembourg est le seul État membre de l'Union européenne où moins de 20% des femmes qui travaillent occupent une fonction dirigeante. (Photo: Christophe Olinger / archives)

À l’occasion de la Journée internationale de la femme qui sera célébrée ce dimanche, Eurostat – l’office statistique de l’Union européenne – vient de publier une série de données concernant la situation des hommes et des femmes sur le marché de l’emploi.

La plus importante semble être que malgré les beaux discours, l’écart de rémunération entre hommes et femmes demeure en moyenne de 16,4% en faveur des premiers dans l’Union européenne, sur base de chiffres datant de 2013. Cet écart varie de moins de 5% en Slovénie à plus de 20% en Allemagne et en Autriche.

Le Luxembourg figure parmi les bons élèves de la classe, au sixième rang, avec une différence de 8,6%, alors qu’elle était encore de 9,7% cinq ans plus tôt. En Belgique, elle est de 9,8% et en France de 15,2%.

Très peu d’hommes à temps partiel

Outre ces différences de salaires exclusivement «justifiées» par le sexe, il en existe d’autres, au niveau notamment des types de professions exercées.

Ainsi, dans l’Union européenne, les femmes sont encore sous-représentées (33%) parmi les directeurs, cadres de direction et gérants, tandis qu’elles représentent 67% des employés et 64% des personnes des services aux particuliers, vendeurs et commerçants.

Sur cet aspect, le Luxembourg détient le bonnet d’âne dans le classement des États membres, puisque 16% de femmes seulement y sont répertoriées comme étant des décideuses, alors que ses employées et autres «petites mains» sont, elles, dans la moyenne de l’UE.

Enfin, en matière de taux d’emploi, il s’élevait selon Eurostat à 74,2% pour les hommes et à 62,6% pour les femmes. Parmi celles-ci, 31,8% occupaient un emploi à temps partiel, contre seulement 8,1% pour la gent masculine.

Au Grand-Duché, le taux d’emploi des hommes est de 78,0% et celui des femmes de 63,9%. 35,8% d’entre elles travaillaient à temps partiel, contre 4,7% des hommes, l’un des taux les plus bas de l’Union européenne.