Que font les business centers et ont-ils le droit de le faire? Une enquête sur le terrain, à la recherche de la substance économique dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Que font les business centers et ont-ils le droit de le faire? Une enquête sur le terrain, à la recherche de la substance économique dans le Land. (Photo: Lëtzebuerger Land)

Quest for substance

«Le client arrivait au Luxembourg à 9h, à 10h, le conseil d’administration était terminé et à 10h30, des statuts de la société étaient préparés. À midi, le client ouvrait un compte dans une banque et y virait le capital social qu’il avait ramené en liquide. Puis, après le déjeuner, visite chez le notaire. À 16h, le client était reparti.» C’est en ces termes qu’un expert comptable décrit son gagne-pain quotidien, la fabrication de Soparfis, au Lëtzebuerger Land de vendredi. Or la machine s’est grippée. Tout est remis en question: quel avenir pour la domiciliation? Que font les business centers et ont-ils le droit de le faire? Une enquête sur le terrain, à la recherche de la substance économique.

Duel au Powerpoint

Lundi matin, les partenaires sociaux se sont retrouvés dans l’enceinte quasi extraterritoriale de la Banque européenne d’investissement à Kirchberg, pour jouer au dialogue social. Pendant une heure et 45 minutes, ils étaient censés développer leurs arguments en faveur d’une politique économique et fiscale soutenant l’offre ou la demande, vantée comme réforme structurelle ou décriée comme populisme économique. Mais le bref débat était pour la galerie, les décisions étaient déjà prises par la Commission européenne et le Conseil des ministres européens, bétonnées par la loi relative à la coordination et la gouvernance des finances publiques de 2013. Le gouvernement a préféré ne pas trancher. Il a mis les syndicats et les patrons dos à dos pour présenter sa politique comme juste milieu entre leurs revendications antagonistes.

Lëtzebuerger Land

Le bonheur et la liberté de prix

Ça fait six mois maintenant que la loi sur la profession de psychothérapeute est entrée en vigueur, mais une question reste toujours sans réponse: quand la Caisse nationale de santé (CNS) remboursera-t-elle les frais d’une psychothérapie? Difficile d’y répondre, car tout dépendra du sort des négociations de la CNS avec un groupement représentatif de tous les psychothérapeutes, organe qui n’existe pas encore. De toute façon, la CNS est bien consciente du fait que la psychothérapie peut devenir un vrai gouffre financier. Or, la démarcation des cas plus ou moins lourds pour éviter que la facture ne devienne trop chère pour la Caisse pourrait résulter dans la fin du conventionnement obligatoire des prestataires de santé, et dans l’ascension même d’une médecine privée.