La pharmacie de Steinfort restera comme la première officine luxembourgeoise autorisée à vendre des médicaments en ligne. (Photo: Maison moderne / archives)

La pharmacie de Steinfort restera comme la première officine luxembourgeoise autorisée à vendre des médicaments en ligne. (Photo: Maison moderne / archives)

Un peu plus de six mois après s’être lancée dans la vente en ligne de dispositifs médicaux et de cosmétiques, la pharmacie de Steinfort – forte d’un accord obtenu du ministère de la Santé – propose depuis ce vendredi un catalogue de 700 médicaments.

Elle restera donc pionnière dans ce domaine au Luxembourg après avoir réussi son pari de faire plier les autorités sanitaires qui se réfugiaient jusqu’ici derrière une loi de 1975 qui n’autorisait pas – et qui n’autorise toujours pas – cette pratique commerciale.

Mais à celle-ci, Sylviane Haufroid et Paul-Antoine Marguet – la pharmacienne et son mari – lui ont opposé une directive européenne du 8 juin 2011, toujours en souffrance de transposition au Luxembourg, qui autorise la vente de médicaments sur internet, avec ou sans restriction selon la volonté des États.

pharmacie

Le ministère de la Santé, qui s’est montré coopératif dès le début, a aussitôt planché sur la question, avec l’aide d’un juriste, pour délivrer finalement un accord à la pharmacie pour qu’elle puisse débuter son commerce de médicaments.

En attendant la modification de la loi pharmaceutique, il a été décidé que ces ventes ne concerneraient dans un premier temps que des médicaments non soumis à ordonnance, à l’image de ce qui se pratique en Belgique ou en France.

La nuit dernière, 700 produits ont été mis en ligne, tous accompagnés de leur notice officielle d’utilisation et d’un logo «Attention médicament». Par précaution, les quantités délivrées pour chaque achat sont limitées à trois unités.