Le nombre de logements autorisés et les chantiers relatifs ont augmenté de 4% en 2017. (Photo: Maison moderne / archives)

Le nombre de logements autorisés et les chantiers relatifs ont augmenté de 4% en 2017. (Photo: Maison moderne / archives)

Photographie de l’économie et de ses principaux agrégats à chaque parution mensuelle, le Conjoncture Flash du Statec revient dans son édition de juillet sur les autorisations de bâtir accordées l’an dernier, alors que les perspectives de construction sont favorables pour 2018, selon l’institut. 

En 2017, selon l’édition de juillet du Conjoncture Flash, la construction de 5.048 unités de logement a été autorisée. Ce qui constitue une hausse de 4% par rapport à l’année précédente.

Repli dans la capitale

Derrière la tendance générale, les données révèlent la dynamique des appartements, qui constituent la majeure partie des logements: 3.412 (un léger repli de 0,8% par rapport à 2017). 1.408 maisons individuelles ont été autorisées (elles comptent chacune pour un logement).

À noter, la baisse des autorisations délivrées dans la capitale à 896 contre 1.399 en 2016. La périphérie de Luxembourg-ville est, en revanche, en hausse, passant de 2.002 autorisations accordées en 2016 à 2.691 l’an dernier.

Bulletin stable 

Dans son bulletin coïncidant avec la transition vers la seconde moitié de l’année, le Statec rappelle que les perspectives économiques internationales de juillet ne changent pas par rapport au printemps.

La Commission européenne et le FMI pointent une croissance soutenue par la baisse des impôts et la hausse des investissements publics aux États-Unis, une baisse dans la zone euro et une stabilité pour les pays «émergents» dans leur ensemble. Bien que la dépendance au dollar ou à l’import/export de matières premières peut modifier le bulletin individuel des émergents.

Trump en embuscade

Et le Statec de souligner le doute que fait planer la politique ou plutôt le positionnement du président américain sur l’économie mondiale. 

Parmi les mesures protectionnistes annoncées, les droits de douane relevés sur l’acier et l’aluminium ne seront pas sans conséquence sur différents producteurs, dans le secteur automobile, notamment. 

Le Statec indique que les producteurs de composants pour l’industrie automobile basés au Luxembourg ne seront pas épargnés. Les États-Unis représentaient 1,5% des exportations du secteur en 2017. Plus globalement, 3,4% des exportations luxembourgeoises de biens partaient l’an dernier vers les USA (dont 1/3 d’acier).  

À l’échelle de pays comme la Chine, qui est particulièrement dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, les conséquences s’amplifient. Comme le note le Statec, les décisions de Trump «entraînent ou devraient entraîner des mesures de représailles, avec le risque d’escalade vers une guerre commerciale qui ne devrait profiter à personne».