Le LCGB n’a pas fait parvenir une copie de son courrier à Luc Frieden, pourtant impliqué dans le dossier Cargolux. Photo : Frédéric Humblet / archives paperJam)

Le LCGB n’a pas fait parvenir une copie de son courrier à Luc Frieden, pourtant impliqué dans le dossier Cargolux. Photo : Frédéric Humblet / archives paperJam)

Le départ de Qatar Airways de l’actionnariat de Cargolux incite le LCGB à replacer l’événement dans un contexte global : celui des activités au Findel. Le syndicat vient d’ailleurs d’envoyer une lettre sur le sujet aux ministres compétents, Étienne Schneider et Claude Wiseler. Des réponses sont attendues sur le fret aérien, mais aussi Luxair, le hangar de maintenance ou encore à l’aéroport.

42 questions. Les courriers adressés par le syndicat chrétien LCGB aux ministres de tutelle des activités du Findel comportent autant de réponses en suspens, qui doivent provenir de Claude Wiseler, en charge des Infrastructures, et d’Étienne Schneider, en charge de l’Économie et du Commerce extérieur.

« Nous réclamons, depuis juillet 2011, la tenue d’une tripartite sur l’activité aérienne, précise Patrick Dury, président national du LCGB. Nous attendons donc que les ministres compétents nous apportent des réponses pour travailler rapidement au dossier. » Le président du syndicat veut plus précisément participer activement à l’élaboration d’une stratégie à l’échelle des 10 à 15 prochaines années pour Cargolux.

Des questions essentielles

Les huit questions soulevées dans le courrier, au sujet de l’entreprise de fret aérien, sont essentielles : composition de l’actionnariat, compétence des membres du Conseil d’Administration, stratégie de l’entreprise… La question du partage d’informations entre les différentes parties concernées refait donc à nouveau surface.

Faute de pouvoir disposer à l’heure actuelle de retours du gouvernement sur l’identité du prochain partenaire, le LCGB veut connaître la stratégie que celui-ci, en tant qu’actionnaire majoritaire, entend adopter pour le futur de Cargolux. « Nous sommes prêts à faire d’éventuelles concessions, mais nous voulons d’abord en savoir plus sur la stratégie de l’entreprise », poursuit Patrick Dury.

Quid du 13e mois

Et le syndicat d’ajouter que la Convention collective du travail (CCT) ne doit pas être utilisée comme moyen de pression durant les négociations, faisant référence à la dénonciation du document de la part de la direction en septembre dernier. « Avant d’aborder la convention collective, nous devons disposer d’un actionnariat stable et parler du fonctionnement opérationnel de l’entreprise, déclare Aloyse Kapweiler, secrétaire syndical au sein du LCGB pour l’aviation. Nous soulignons, par ailleurs, que nous avons d’ores et déjà fait des efforts en début d’année, en acceptant de renoncer au bonus pour les employés. »

La situation actuelle de Cargolux soulève une question du versement du 13e mois. « Nous avions accepté, en début d’année, de renoncer à recevoir une partie du 13e mois en fin d’année, le restant devant être versé en mars », ajoute M. Kapweiler. Mais le syndicat se demande sous quelles modalités la prime sera versée, en raison des derniers événements.

Pas de courrier pour Luc Frieden

Si les questions soulevées par le LCGB n’étaient pas aussi majeures, on pourrait qualifier de « relativement serein » le dialogue social au sein de Cargolux. En effet, le syndicat ne conteste pas que la communication passe avec la direction. Même si la visibilité est à court terme et que leur interlocuteur principal, le CEO Richard Forson, est nommé par intérim.

En attendant réponses et éclaircissements, l’agenda social de Cargolux affiche une seule date: celle du le 5 décembre. La convention collective doit y être discutée, au cours d’une réunion prévue bien avant les remous du vendredi 16 novembre. Le nom du futur actionnaire sera peut-être révélé dans les deux prochaines semaines par Luc Frieden, le seul ministre intervenant dans le dossier qui n’a pas reçu le courrier du LCGB.