Jérémy Coxet (Vanksen): «Nous faisons le chemin inverse de la plupart des agences.» (Photo: Vanksen)

Jérémy Coxet (Vanksen): «Nous faisons le chemin inverse de la plupart des agences.» (Photo: Vanksen)

Monsieur Coxet, comment expliquez-vous que votre agence ait été retenue pour la partie web d’Orange Luxembourg?

«Il faut d’abord rappeler qu’il s’agissait d’un appel d’offres global. Nous ne sommes pas une agence purement positionnée sur internet. 30% de notre chiffre d’affaires est réalisé offline. Nous travaillons sur du offline avec Arendt & Medernach, avec BGL BNP Paribas, pour laquelle nous avons lancé la campagne startin', le nouveau programme jeune de la banque.

En ce qui concerne Orange Luxembourg et le cas qui nous a été soumis lors de l’appel d’offres, celui des cartes prépayées, nous avons créé un dispositif global orienté sur une cible jeune et centré sur Internet. Je pense que cette stratégie leur a vraiment plus. Nos quatre agences nous ont permis de faire de la veille sur les prises de parole d’Orange au niveau international. Nous avions déjà travaillé avec Orange sur le marché français.

A votre avis, pourquoi Orange Luxembourg a-t-elle choisi Mikado et pas Vanksen pour la partie offline? 

«Nous ne sommes pas dans les rouages de la prise de décision, ni dans le secret des dieux. Je pense qu’ils ont voulu valoriser une complémentarité entre deux agences et trouver un mix intelligent entre deux sources créatives. Très clairement, ce n’est ni le offline, ni le online qui prend l’ascendant créatif sur l’autre. En fonction des problématiques de la cible et de l’objectif, l’un ou l’autre prendra le lead. Aucune répartition budgétaire n’a encore été annoncée.

On comprend que vous être une agence web et que vous voulez vous diversifier dans le offline…

«Nous ne sommes pas une web agency qui construit des sites Internet. Nous sommes une agence de communication et venons de fêter nos dix ans. Cela fait plusieurs années que nous nous diversifions. Il y a deux ans, nous avons, par exemple, réalisé le rebranding total du cabinet luxembourgeois Arendt & Medernach. Nous faisons le chemin inverse de la plupart des agences. En fait, c’est le marché qui a évolué. Il y a trois ou quatre ans, les annonceurs cloisonnaient leur prise de parole. Aujourd'hui, ils perçoivent l’intérêt de cumuler le online et le offline. De plus, nous étions déjà rentables avant cette inflexion. Pour financer notre croissance, nous avons levé 4 millions d’euros en mai dernier, par le biais du fonds d’investissement Quilvest. Je pense qu’il s’agit de la plus grosse levée de fonds sur le marché de la communication en période de crise. C’est une grosse somme d’argent à l’échelle du Luxembourg, mais aussi à Paris.»