Le mois dernier, à l’appel des syndicats, quelque 150 personnes avaient manifesté devant les locaux de la banque. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Le mois dernier, à l’appel des syndicats, quelque 150 personnes avaient manifesté devant les locaux de la banque. (Photo: Paperjam.lu / archives)

L’annonce en novembre dernier de la cessation des activités de la banque israélienne Hapoalim au Luxembourg continue de provoquer des remous.

Ce mercredi, les syndicats – Aleba, OGBL et LCGB – ont rappelé que de longues négociations, ponctuées d’une manifestation en février, pour parvenir à la signature d’un plan social pour les 26 salariés concernés par ce départ n’avaient pas abouti devant l’Office national de conciliation (ONC).

Alors que ces discussions auraient pu, selon eux, aboutir à un accord «acceptable» pour toutes les parties, la banque aurait – toujours selon l’intersyndicale – souhaité introduire une clause sine qua non au plan social, «jamais discutée au préalable, mais surtout manifestement illégale dans sa teneur» puisqu’elle aurait imposé aux salariés de collaborer entièrement, et surtout à vie, avec la banque et ses conseillers légaux.

Hors la loi

«Plus scandaleux encore», poursuivent les syndicats, Hapoalim se serait réservé le droit d’exiger le remboursement des indemnités accordées dans le plan social si le salarié ne collaborait pas dans le sens imposé par les dirigeants de la banque et de ses avocats, quitte à agir hors la loi.

Dès lors, l’Aleba, l’OGBL et le LCGB dénoncent aujourd’hui cette attitude d’Hapoalim qu’ils qualifient de «prise d’otages des salariés», accusant la banque de ne pas vouloir respecter leurs droits, «avec le concours et sur les conseils d’un cabinet d’avocats luxembourgeois pourtant réputé de la Place», qu’ils ne citent toutefois pas.

Faute d’un accord devant l’ONC, il n’y aura donc pas de plan social pour les 26 salariés concernés, précisent les syndicats, qui vont maintenant saisir le ministère du Travail, l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL) et l’Inspection du travail et des mines (ITM) pour les informer des tenants et des aboutissants de cet échec.