L’accord signé le 12 décembre prévoit que 50% des effectifs concernés partiront sur base volontaire. (Photo: Étienne Delorme / archives)

L’accord signé le 12 décembre prévoit que 50% des effectifs concernés partiront sur base volontaire. (Photo: Étienne Delorme / archives)

Triste et difficile fin d’année pour les employés de Clearstream, qui appartient au groupe Deutsche Börse. Comme malheureusement déjà annoncé, ce dernier a en effet signé un plan social avec les délégations syndicales (Aleba, OGBL et LCGB) et du personnel de Clearstream Banking et Clearstream International. L’impact va être considérable au Luxembourg avec 212 emplois perdus, soit 1/5e des salariés. «Le plan prévoit que près de la moitié des employés seront forcés de partir à une date imposée par l’employeur jusque fin 2021», explique le communiqué des syndicats. Tandis que l’autre moitié des départs se fera sur base volontaire. Si ces départs volontaires ne sont pas assez nombreux, le nombre de départs forcés sera revu à la hausse.

Bain de sang social

Un «control board» a été mis en place afin de contrôler la bonne exécution du plan social et éviter les licenciements secs. Si cela devait néanmoins être le cas, les organisations ont négocié des mesures d’accompagnement sociales et financières décrites comme «acceptables» dans le même communiqué.

Le groupe Deutsche Börse a dégagé 1,5 milliard de bénéfices, mais sa stratégie vise à «financer le revirement technologique et réduire les coûts (on a évoqué une volonté d’économie de 100 millions par an, ndlr), par la suppression d’emplois et par la délocalisation d’activités vers des sites moins chers en Europe». Si les syndicats reconnaissent «que la direction a fait face à ses responsabilités sociales, ils accusent à nouveau le fait qu’une société profitable, qui plus est via une de ses filiales les plus prolifiques, se permette un tel bain de sang social». Selon le rapport 2017 de Deustche Börse, 46% de ses emplois se situent en Allemagne, 19% au Luxembourg et 15% en République tchèque.