Avec un taux d’inflation annuel moyen de 1,73%, 2017 marque une rupture dans le rythme économique luxembourgeois. Car après trois années marquées par une relative atonie, la hausse des prix a été plus marquée l’an passé au Luxembourg, selon les données publiées lundi par l’Observatoire de la formation des prix. La principale cause de cette situation ne serait autre que l’augmentation des prix à la pompe, les produits pétroliers ayant vu leur tarif croître de 7,6% sur l’ensemble de l’année écoulée.

Si les cours du pétrole ont fortement chuté entre la mi-2014 et la fin 2016, avec un baril échangé entre 82 et 28 euros, la situation a basculé tout au long de 2017 pour atteindre 52 euros en décembre dernier. Soit «une hausse de 7,5% en 12 mois», note l’organisme placé sous la responsabilité du ministère de l’Économie, qui précise toutefois que «la hausse du taux de change euro/dollar» a permis au baril de brent d’augmenter «seulement de 7,5% en 12 mois».

Niveau similaire au niveau européen

Le taux d’inflation sous-jacent, à savoir le niveau des prix à la consommation en dehors des produits pétroliers, a lui aussi suivi la même tendance haussière. De 0,93% en 2016, il a atteint 1,47% en 2017, une augmentation «portée par l’impact de l’indexation des salaires en janvier 2017 et par des hausses des prix de l’alimentation», selon l’Observatoire de la formation des prix. Une référence directe à la catégorie «Biens et services divers» (+8,8% entre 2016 et 2017) qui comprend notamment «les frais de gestion et des opérations boursières de diverses banques au Luxembourg» et «les produits alimentaires et boissons non alcoolisées». Les «loyers d’habitation réelle», eux, augmentent à un «rythme régulier de 1,9% de 2000 à 2017».

L’inflation enregistrée en 2017 au Luxembourg se trouve être quasiment identique à celle observée au niveau européen (1,71%) et en Allemagne (1,70%). Elle est toutefois supérieure à celle présente en France (1,16%) et aux Pays-Bas (1,29%), mais inférieure au niveau présent en Belgique (2,22%).