Le succès des conférences internationales organisées par l’Alfi est un autre signe de bonne santé du secteur des fonds. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Le succès des conférences internationales organisées par l’Alfi est un autre signe de bonne santé du secteur des fonds. (Photo: LaLa La Photo / archives)

Tous les voyants sont au vert pour l’association européenne des fonds et de la gestion d’actifs (l'Efama, qui regroupe 27 associations nationales représentant plus de 99% du marché des fonds Ucits et alternatifs), qui vient de publier ses statistiques 2015. Pour la deuxième année consécutive, l’industrie des fonds du Vieux Continent affiche «des résultats record».

Ainsi, le montant des souscriptions nettes a-t-il atteint 717 milliards d’euros, soit 19,3% de mieux que fin 2014 (601 milliards) et 74% de progression par rapport à 2013. Dans le détail, la hausse des souscriptions des fonds Ucits a été de 23,5% en un an (de 463 à 572 milliards), alors que les fonds alternatifs ont progressé de 5% (de 138 à 145 milliards) en un an, restant néanmoins en-deçà du niveau de 2013 (169 milliards).

La valeur des actifs, elle, a franchi le cap des 12.000 milliards, s’élevant, au total, à 12.637 milliards d’euros, en hausse de près de 12% comparé aux 11.295 milliards de fin 2014.

Une confiance en hausse

«Le programme d’assouplissement quantitatif annoncé en janvier 2015 par la Banque centrale européenne et l'attente d'une croissance économique plus forte et de taux d'intérêt plus bas a accru l'optimisme des investisseurs et donc stimulé la demande pour les OPCVM à long terme pendant plusieurs mois», constate l’Efama.

Ceci explique en grande partie que les fonds d'actions ont enregistré leur meilleur niveau de ventes nettes depuis 2000. «Les investisseurs restent globalement confiants dans les perspectives économiques pour l'Europe et la volonté de la BCE de maintenir sa politique monétaire accommodante pour soutenir l'activité», confirme l’association dans son communiqué.

Les fonds obligataires, eux, ont en revanche enregistré des ventes nettes en repli par rapport à 2014, dans un contexte d’inversion de la courbe des rendements obligataires et de l'incertitude concernant un retour à une situation plus favorable.

Le Luxembourg… et les autres

Les statistiques «nationales» d’Efama ne sont pas encore disponibles (elles devraient l’être d’ici à la fin du mois). Au dernier pointage, fin septembre, le Luxembourg caracolait largement en tête, avec une part de marché cumulée (Ucits et fonds alternatifs) de 27,8%, très loin devant l’Irlande (14,7%), l’Allemagne (13,8%) et la France (13,7%).

Sur le créneau spécifique des fonds alternatifs, en revanche, le Luxembourg ne pointait, au 30 septembre, qu’en troisième position (12,6% de parts de marché), très loin derrière l’Allemagne (32,0%) et la France (21,1%).

Au 31 décembre 2015, le patrimoine global net des OPC et des fonds d’investissement spécialisés avait atteint, selon les chiffres publiés par la CSSF, 3.506,201 milliards d’euros, en progression de 13,29% sur un an.