Le film pour enfants est un genre peu exploré dans l’histoire du cinéma luxembourgeois, en dehors de l’animation, bien sûr. L’adaptation du classique de la littérature enfantine, «Les Enfants de Timpelbach» de Henry Winterfeld (1937) était donc un moment intéressant et réjouissant. Le jeune réalisateur Nicolas Bary signe là son premier long métrage avec une coproduction internationale assez large.

Ce qui apparaissait comme une contrainte – devoir tourner dans plusieurs pays pour honorer les accords de coproduction – s’est avéré une chance. «En définitive, je me suis rendu compte que les contraintes ont été formidablement bénéfiques puisqu'on a réussi à tourner deux tiers du film en extérieur», disait le réalisateur à l’époque. Les spectateurs attentifs reconnaîtront en effet dans quelques scènes le Mullerthal, la vieille ville de Luxembourg et d’autres lieux connus du pays.

Outre l’ambiance de franche rigolade et la touche très personnelle du film, on appréciera de voir quelques pointures du cinéma français (Carole Bouquet, Gérard Depardieu) s’amuser avec les enfants, dont Adèle Exarchopoulos, qui tournait ici un de ses premiers films, longtemps avec d’être l’Adèle de Kechiche.

Luxembourg retrouvera Nicolas Bary qui viendra y tourner «Au Bonheur des ogres» (d’après Daniel Pennac), coproduit par Bidibul Productions.

Les Enfants de Timpelbach

Réalisation: Nicolas Bary
Production: Chapter 2, Onyx Films, Luxanimation, Scope Pictures, M6 Films
Durée: 92′
Avec: Raphaël Katz, Adèle Exarchopoulos, Leo Legrand, Gérard Depardieu, Carole Bouquet, Armelle, Baptiste Bétoulaud, Martin Jobert

Résumé:
 Bienvenue à Timpelbach, un petit village sans histoire. Enfin, sans histoire, pas tout à fait... Car, depuis de nombreuses semaines, les enfants multiplient farces et mauvais coups. Les victimes sont bien sûr d'autres enfants... mais aussi et surtout, les parents.

À bout de nerfs, ceux-ci décident d'abandonner le village pour ce qu'ils pensent être une journée. Mais rien ne se passe comme prévu: sur le chemin du retour, ils sont faits prisonniers par des soldats œuvrant pour un mystérieux général.

À Timpelbach, cette nouvelle de village sans parents fait le bonheur d'Oscar et de sa bande de brutes. Seuls Marianne, Thomas et Manfred ne se laissent pas intimider. Faisant preuve d’un courage exceptionnel, ils organisent la vie dans le village et essaient de protéger les enfants de l’influence d’Oscar.