Le réalisateur Sam Garbarski a tissé une véritable histoire d’amour avec Luxembourg en général et avec Samsa Film en particulier qui a coproduit tous ses films depuis «Le Tango des Rashevski» en 2003 jusqu’à «Vijay and I» en 2013 et bientôt «Es war einmal in Deutschland».

Tous ses films font preuve d’une grande tendresse et humanité et «Irina Palm» ne fait pas exception, malgré un thème délicat, que certains jugeront peut-être même graveleux, Sam Garbarski l'a traité en privilégiant le point de vue de Maggie qui ne perd jamais sa dignité, ni dans ce monde du sexe tarifé, ni dans son milieu d'appartenance qui révèle à cette occasion son hypocrisie et son étroitesse d'esprit.

Le film montre son évolution, son affirmation et sa prise d'indépendance à travers divers moments. Maggie et Irina Palm ne font qu'une. Et cette aventure rocambolesque raconte bien, au bout du compte, le rapport de cette femme seule avec les hommes.

Irina Palm

Réalisation: Sam Garbarski
Production: Entre Chien et Loup, Pallas Film, Samsa Film, Ipso Facto Films, Liaison cinématographique, Ateliers de Baere, RTBF
Durée: 103′
Avec: Marianne Faithfull, Miki Manojlovic, Kevin Bishop, Siobhan Hewlett, Dorka Gryllus, Jenny Agutter, Corey Burke, Jules Werner, Susan Hitch, Flip Webster

Résumé: Maggie, une veuve de 50 ans, cherche désespérément de l'argent pour payer un ultime traitement à son petit-fils mourant. Après une énième tentative infructueuse, Maggie erre dans les rues de Soho à Londres. Elle s'arrête devant le «Sexy World» où une affiche indique: «Cherchons hôtesse». Trop désespérée et perdue pour se rendre compte de ce qu'elle fait, elle entre. Miki, le patron, n'en croit pas ses yeux mais intrigué par Maggie et amusé par la situation, il lui propose un job. Le travail qu'il propose à Maggie, stupéfaite, consiste à masturber des hommes à travers un trou pratiqué dans une cloison.

Maggie refuse d'abord, bien que Miki lui annonce un salaire possible de 600 livres par semaine, voire 800 si elle travaille beaucoup. Mais elle revient à contrecœur, et apprend les rudiments du métier avec Luisa, une jeune femme qui travaille déjà là. Toutes deux vont progressivement sympathiser, et autour d'un verre Maggie raconte qu'elle est veuve depuis sept ans, tandis que Luisa a quitté un mari qui la battait.

D'abord amusé et sceptique à la fois, Miki, le patron du club, constate que sa nouvelle recrue a du succès, et va l'augmenter après qu'elle aura accepté de prendre un pseudonyme, «Irina Palm», évoquant une jeune fille sexy et non la grand-mère qui se trouve en fait de l'autre côté de la cloison. Maggie de son côté personnalise un peu la sordide cabine où elle travaille en apportant un petit tableau et des fleurs.