L’histoire des films documentaires au Luxembourg se dessine parallèlement à celle du cinéma. Les aides sélectives ont toujours pris en compte ces productions, comme ce fut le cas en 1991 avec «Pont Rouge» de Geneviève Mersch. Avant cela, le Centre national de l’audiovisuel (CNA, fondé en 1989) voyait déjà dans ses missions la production de films documentaires.
Si, dans le reste de l’Europe, les télévisions sont des coproducteurs importants, voire des commanditaires de films documentaires, la télévision locale (RTL Télé Lëtzebuerg) n’avait à l’époque pas de financements pour de la production. Les sujets abordés, les montants investis s’en ressentent sans doute: beaucoup de thématiques historiques (en particulier autour de la guerre) et sociales.
Signe des temps, «Ma vie au Congo» est présenté en avril 2001 lors de la deuxième semaine du cinéma documentaire, en même temps qu’un autre film qui s’interroge sur le passé, «Les perdants n’écrivent pas l’histoire», autour de Luxembourgeois partis combattre en Espagne contre Franco.
Ma vie au Congo / Ech war am Congo
Réalisation: Paul Kieffer, Marc Thiel
Production: Centre national de l'audiovisuel / Samsa Film
Durée: 60′
Résumé: Entre 1880 et 1960, des centaines de Luxembourgeois sont allés s'installer au Congo belge, les uns pour quelque temps, les autres pour toujours.
Le film évoque brièvement les grands repères chronologiques dans l'histoire du Congo belge mais l'essentiel du commentaire est fourni par huit de ces anciens coloniaux qui évoquent les souvenirs de leur séjour en Afrique, notamment dans les années 50. Ils racontent pourquoi ils sont partis, le voyage et le premier contact avec le Congo, leur travail dans la colonie, la vie de famille, les relations avec les Africains et finalement les révoltes et, pour la plupart d'entre eux, le départ précipité au moment de l'Indépendance.
Les témoignages de ces huit personnes sont illustrés exclusivement par des images qu'eux-mêmes ou d'autres Luxembourgeois ont tournées au Congo dans les années 1950.