Betty Fontaine (au centre) n'hésite jamais à assurer la promotion et l'image de la brasserie Simon. (Photo: DR)

Betty Fontaine (au centre) n'hésite jamais à assurer la promotion et l'image de la brasserie Simon. (Photo: DR)

Non, la brasserie Simon n’a pas 200 ans… Elle sort pourtant une édition collector, une série spéciale de bouteilles, censées marquer le cap de 20 décennies… En fait, Betty Fontaine, la patronne de la brasserie familiale et indépendante, a réussi un petit coup de buzz. «C’est un clin d’œil», avoue-t-elle avec le sourire. «La Brasserie Simon est bien officiellement née en 1824. Cela fait donc 190 ans. Mais cela fait 10 ans que je suis à la tête de l’entreprise». 190+10=200. CQFD.

Alors, pour Betty Fontaine, il s’agit aussi de marquer le coup. Et quelque part de lancer la longue marche, un nouveau parcours de 10 ans, pour atteindre 2024, et l’authentique 200e anniversaire. «Oui, j’ai toujours dit, depuis que je suis arrivée, que ce serait un grand objectif», confirme-t-elle.

Entre bouteille et canette

Le clin d’œil se matérialise donc par un objet de collection. La brasserie distribue une nouvelle bouteille, en aluminium, une édition limitée à quelque 100.000 exemplaires sur une commande unique. Seulement disponible en 2014 et seulement jusqu'à épuisement du stock...

La bouteille collector, ornée du lion rouge sur un fond noir, n’oublie pas le souci de qualité maison. «On a fait le choix de l’aluminium parce que c’est un très bon compromis entre la canette et la bouteille en verre. Pour le produit et la fraîcheur, l’alu est idéal, car le soleil est l’ennemi d’une bière vivante et le verre devient alors plus délicat», glisse la dirigeante de la brasserie.

Fleuron de Wiltz, made in Luxembourg

Fière de son indépendance, la Brasserie Simon, fleuron de Wiltz, tient à préserver ses méthodes de production et ses recettes. Néanmoins, depuis son arrivée (fin 2003), Betty Fontaine a étoffé la gamme, qui compte désormais sept bières sous trois marques différentes (Simon, Ourdaller et Okult). Et de nombreux investissements ont été réalisés pour moderniser l’outil. Les derniers en date, rappelle-t-on à la brasserie, sont une nouvelle cave de maturation-fermentation et un nouveau hall de stockage de 1000m2. « Cela fait plus d’1 million d’euros rien que pour ces deux projets, en trois ans, le tout en autofinancement».

La Brasserie Simon tient également à son étiquette «made in Luxembourg», en bon fournisseur de la Cour, en défenseur du produit local et du savoir faire national: elle brasse dans le pays toutes les bières qu’elle commercialise et 95% du personnel est luxembourgeois