Le quinquagénaire a assuré à la barre ne pas avoir de mauvaises intentions et ne pas avoir anticipé les réactions à ses questionnements sur l’Holocauste. (Photo : Maison Moderne / archives)

Le quinquagénaire a assuré à la barre ne pas avoir de mauvaises intentions et ne pas avoir anticipé les réactions à ses questionnements sur l’Holocauste. (Photo : Maison Moderne / archives)

C’est sous le titre quelque peu mystérieux «Seit wann fahren Sklaven Auto? Mit neuem Wissen in die Freiheit» (Depuis quand les esclaves conduisent des voitures? Vers la liberté avec de nouvelles connaissances) que Hubert H., signant Bert Hoscheit, a publié en 2015 un ouvrage distribué dans plusieurs grandes librairies et promettant de lever le voile sur la manipulation de la vérité, du naufrage du Titanic à Knut l’ours blanc.

Au milieu de tout cela, plusieurs passages sur l’Holocauste qui ont valu à leur auteur de comparaître devant la 9e Chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg en février et mars derniers. «Des cheveux coupés (à cause des poux), des tas de chaussures et de vêtements (les prisonniers ont reçu des uniformes), des tas de bidons de Zyklon B vides (pour désinfecter), des photos de prisonniers maigres (qui ont souffert du typhus), tous des éléments qui nous font frémir et éveillent notre compassion. Tous ces éléments ne sont pas des preuves d’une éradication de masse avec les chambres à gaz.»

L’auteur a affirmé devant les juges ne pas avoir de mauvaises intentions et ne pas remettre en question l’Holocauste. Des arguments balayés par le ministère public qui a requis 18 mois de prison avec sursis et une amende de 2.000 euros. Les juges ont suivi ces réquisitions et également attribué un euro symbolique pour le préjudice moral subi par l’association MémoShoah. Le prévenu doit encore remettre à la justice tous les exemplaires du livre encore en sa possession.