L'an dernier, la Cellule de renseignement financier (CRF) a traité 4.891 dossiers de soupçon de blanchiment. (Photo: archives paperJam)

L'an dernier, la Cellule de renseignement financier (CRF) a traité 4.891 dossiers de soupçon de blanchiment. (Photo: archives paperJam)

Les dossiers de blanchiment traités par les parquets ont augmenté l’an dernier de 21% et les condamnations définitives dans ces dossiers de 14% a indiqué ce mercredi l’administration judiciaire, sur base du rapport d’activité 2013 de la Cellule de renseignement financier (CRF).

«La tendance principale quant aux types de soupçons de blanchiment analysés en 2013 est en continuité avec celle qui a été constatée ces dernières années», souligne l’administration judiciaire, indiquant que le faux, l’usage de faux, l’escroquerie ou la tentative d’escroquerie, l’abus de confiance, l’abus de biens sociaux ainsi que la banqueroute étaient  les criminalités sous-jacentes ressortant le plus souvent des analyses de la CRF transmises aux parquets.

Les professionnels plus réactifs à la cybercriminalité

La Cellule de renseignement financier a également observé l’an dernier une hausse sensible du nombre de déclarations de soupçon de blanchiment lié à la cybercriminalité, notamment par le piratage de boites de courriel «à des fins d’escroquerie par usurpation d’identité».

Selon l’administration judiciaire, cette hausse des déclarations de soupçon serait liée au fait que les professionnels du secteur financier saisiraient plus facilement la CRF après avoir adapté leurs procédures internes pour lutter plus efficacement contre ce risque lié aux relations d’affaires à distance.

En chiffres, le rapport d’activité de la CRF fait état de 4.891 dossiers de soupçon de blanchiment qui ont été ouverts, de 2.993 demandes d’informations ou d’informations transmises à des CRF étrangères, de 324 rapports d’analyses transmis aux parquets de Luxembourg ou de Diekirch, et de 87 décisions définitives du chef de blanchiment. À la suite de quoi 165 personnes ont été condamnées.