L’hôtel Van der Valk situé à Arlon vise la clientèle du Luxembourg. (Photo: Van der Valk)

L’hôtel Van der Valk situé à Arlon vise la clientèle du Luxembourg. (Photo: Van der Valk)

Qui connaît l’autoroute E411 à hauteur d’Arlon a forcément déjà vu ce bâtiment haut de 13 étages, orné d’un toucan, qui trône à quelques encablures de la route. C’est le nouvel établissement que le groupe Van der Valk vient d’inaugurer, rien de moins que le 107e hôtel de cette famille qui s’étend dans toute l’Europe et aux Antilles néerlandaises, depuis les Pays-Bas.

Sandra et Steven Zeeuw van der Laan, la quatrième génération de la famille, sont aux commandes de l’établissement qui comprend 125 chambres d’un niveau 4 étoiles, deux restaurants, 10 salles de réunion, et bientôt un espace spa avec piscine, un potager, un parcours de santé et une piste cyclable pour relier Arlon, encore en négociation.

Steven et Sandra Zeeuw van der Laan, à la tête de l'hôtel

Steven et Sandra Zeeuw van der Laan, à la tête de l’hôtel Van der Valk.

Le nouvel hôtel est le 11e hôtel du groupe en Belgique. Il a nécessité 18 millions d’euros d’investissement et bénéficié de l’aide d’Idélux. S’il porte aussi le nom d’Arlon et a été inauguré en grande pompe par le ministre-président de la Région wallonne et le bourgmestre d’Arlon, le nom «Luxembourg» s’affiche partout. C’est bien évidemment le marché luxembourgeois qui est visé. «Je pense que les hôtels luxembourgeois ont trop de facilités de remplissage et se permettent des prix trop hauts ou des prestations pas assez bonnes», juge Sandra Zeeuw van der Laan.


Les 100 chambres supérieures sont équipées de machines à café.

Elle positionne clairement l’hôtel dans le domaine du business «tant pour les chambres, pour absorber le trop-plein de Luxembourg, que dans les salles de réunion, accessibles et confortables». Mais la clientèle de loisir, notamment les Néerlandais qui descendent vers le sud, n’est pas oubliée. Les prix affichés sont très compétitifs pour un très bon niveau de prestation. Ainsi, les chambres sont proposées de 90 à 190€, selon la taille et la période souhaitée. À ce prix-là, on ne sera pas trop regardant sur la vue sur l’autoroute.

L’hôtel compte cinq chambres « penthouse » de 40m2.

L’hôtel compte cinq chambres «penthouse» de 40m2.

Les salles de séminaire et réunion se montrent d’une flexibilité impressionnante pour atteindre, une fois rassemblées, 550m2, en plus d’un grand bar très lumineux, le tout bien évidemment équipé de tout ce que la technologie actuelle demande. «Nous avons de plus en plus de demandes de particuliers pour des mariages ou des communions, nous allons adapter notre offre», souligne la direction.


Les salles de réunion sont bien équipées.

Une affaire de famille

«Une des règles d’or du groupe est d’avoir un membre de la famille à la direction, plutôt que de confier les clés à un manager extérieur», explique Sandra, qui est installée avec son mari à Koerich, au Luxembourg. L’affaire de famille se lit dans tous les recoins de l’hôtel: un magazine du groupe, un intérieur pensé par la branche «design» du groupe, des tableaux signés par Angela, la belle-maman qui détourne des portraits de stars en posture napoléonienne, et un focus sur les restaurants, origine du succès de la famille.

C’est en effet dans les années 1930 que Martinus Van der Valk, le plus jeune d’une famille de 24 enfants, a commencé avec une affaire de pneus liée à un café-restaurant. Il a eu 12 enfants et voulait un commerce pour chacun, d’où la multiplication de ce qu’on n’appelait pas encore les restoroutes. Avec une philosophie de vie liée au travail («Si les enfants peuvent se lever, ils peuvent laver des verres», disait-il, selon la légende familiale bien entretenue), la famille s’est acharnée à la réussite.

En voyant le modèle des motels américains, les Van der Valk décident d’ajouter des chambres aux restaurants, et la chaîne hôtelière est ainsi née. «Tous nos hôtels sont situés près d’axes autoroutiers, toujours faciles d’accès, avec des facilités de parking», détaille Sandra Zeeuw van der Laan. «Et nous faisons toujours attention à la restauration.»

Un chef Euro-Toques, Jérôme Hourdoux, qui a travaillé au Royal, une partie brasserie, une autre «qui cherche encore son positionnement pour viser la clientèle locale», un brunch, des «show-cooking» et des propositions très variées pour les buffets, réceptions ou séminaires montrent la volonté du Van der Valk de s’inscrire dans le paysage.


Le chef Jérôme Hourdoux veille sur les deux restaurants et les banquets.