En présence de la Grande-Duchesse Maria-Teresa, le projet Ecocity a reçu un soutien financier de 50.000 euros. (Photo : Christophe Olinger)

En présence de la Grande-Duchesse Maria-Teresa, le projet Ecocity a reçu un soutien financier de 50.000 euros. (Photo : Christophe Olinger)

Pour sa première édition, le parcours 1,2,3 Go Social d’accompagnement pour les projets d’entreprises, à finalité sociale ou solidaire, initié – comme son grand frère 1,2,3 Go – par Business Initiative a connu une belle soirée de clôture. Ce jeudi, à Esch-Belval, ce sont près de 200 personnes qui ont assisté à la remise des prix, par la Grande-Duchesse Maria-Teresa, aux projets lauréats.

Il s’agit de :
- Agape (porté par Caroline Putzeis), qui met à disposition des entreprises des moyens et outils innovants, visant le bien-être des employés ;
- Cell (Katy Fox), qui soutient et accompagne des initiatives citoyennes ;
- Ecocity (Charlet Jérémy et Sabrina Alloun), qui met en œuvre un système de transport écologique (marchandise et personnes) en vélo triporteur, et service de lavage auto sans eau ;
- et Seabiscuit (Biscuiterie du Luxembourg, par Thierry Li), qui travaille sur la création d’une biscuiterie artisanale et sociale, travaillant avec les producteurs locaux.

Par ailleurs, le projet Sozial Affair s’est vu décerner le prix « Coup de Coeur du Jury ».

Porté par Gilles Rod et Magali De Rocco, il vise la promotion des produits issus de différents partenaires sociaux et solidaires, par une mise en commun des ressources et des connaissances.

Tous ces projets ont été récompensés par un soutien financier, en particulier le projet Ecocity, qui a reçu un soutien financier de 50.000 euros de la part de la Fondation de Luxembourg.

« Faire taire les sceptiques»

« Lorsque nous avons lancé le parcours 1,2,3 Go Social il y a un an, il a d’abord fallu faire taire les sceptiques qui disaient qu'il n'y avait pas, ou très peu, de projets sociaux au Luxembourg. Nous avons prouvé le contraire », s’est réjouie Frédérique Gueth, manager de 1,2,3, Go Social.

Ainsi, au départ, pas moins de 32 projets à finalité sociale ou solidaire ont été soumis, et 24 ont été retenus. Si « seulement » huit sont allés au bout dans le timing de ce premier parcours, les 16 autres n’ont pas pour autant été abandonnés. « Nous espérons bien les retrouver l’année prochaine », a prévenu Mme Gueth.

Outre les cinq projets déjà cités, les trois autres à avoir été célébés, hier, sont le fonds d’Impact Finance Creative Equity (Marc Jeanjean), la plate-forme de services Sakura Initiative/ Meso Impact Finance (Xavier Heude/Michel Vandevoir) et les cours de soutien scolaire solidaires Success 2D (Bernard Fontanive).

Pour un statut propre

« L’économie sociale et solidaire a clairement un rôle a jouer pour la diversification économique du pays, a assuré le ministre de l’Economie Etienne Schneider, qui a plaidé pour la mise en place d’une méthodologie par le Statec, notamment, afin de mesurer et de suivre l’évolution du poids que représente ce secteur.

« La création d un statut juridique propre pour entreprises à caractère social est nécessaire », a par ailleurs indiqué le ministre, rappelant l’importance, dans ce secteur, de maîtriser a la fois les enjeux de marche et de solidarité.

Lancé il y a un an, le parcours 1,2,3, Go Social s’intègre dans le plan d’action pour le développement de l’économie solidaire au Luxembourg, mené par le ministère de l'Économie et du Commerce extérieur. Il est pour l'instant limité aux seuls projets développés au Grand-Duché.

Mais Robert Dennewald, président de la Fedil et président de l'asbl Business Initiative, espère bien que le rayonnement de cette initiative dépasse rapidement les frontières, comme son grand frère. Cela dépendra notamment du développement des soutiens dont il disposera.