«Ce label ‘Made in Luxembourg’ nous confère un sentiment d’appartenance», lance à Paperjam Thouraya Meftah, architecte-paysagiste chez Cypres International et dont la société a obtenu officiellement le label national lundi soir à la Chambre des métiers.
112 autres entreprises de différents secteurs se sont vu accorder l’autorisation d’arborer le label «Made in Luxembourg». Ce qui porte à 1.100 le nombre de sociétés labellisées. «Nous sommes fiers de représenter le Luxembourg à l’étranger», ajoute Thouraya Meftah.

Les employés des entreprises labellisées ont reçu leur certificat officiel «Made in Luxembourg». (Photo: Paperjam)
«Nous, nous utilisons le logo sur notre site web et le véhicule de notre entreprise. Ce qui représente une visibilité supplémentaire, tout en offrant plus de confiance à l’égard de notre clientèle», confie Patrick Arciszewski, secrétaire d’Art Déco Lux. Il est venu, lui aussi, chercher son certificat officiel lundi soir.
Notre label est un argument de vente.
Tom Wirion, directeur de la Chambre des métiers
Créé en 1984, le label «Made in Luxembourg» garantit aux clients que les produits et services labellisés sont luxembourgeois. Le label vise des produits entièrement fabriqués sur le sol luxembourgeois ou encore des services qui démontrent d’un savoir-faire particulier. Le ministère des Affaires étrangères et européennes, la Chambre des métiers et la Chambre de commerce en sont à l’origine. «Dans notre monde actuel, de plus en plus globalisé, ce type de label prend tout son sens», déclare Tom Wirion, directeur de la Chambre des métiers. «Le consommateur d’aujourd’hui est à la recherche de produits du terroir et, dans ce contexte, notre label est un argument de vente.»
«Nous conseillons aux entreprises de protéger leurs propres marques, elles aussi, le plus tôt possible dans leur processus de création», conseille par ailleurs Iris Depoulain, commissaire aux droits d’auteur et droits voisins à l’Office de la propriété intellectuelle. La conception de la marque elle-même est essentielle aussi. Du point de vue graphique et/ou verbal, une marque doit être originale, dans le sens où elle est unique et qu’elle se distingue des autres déjà existantes.

Iris Depoulain, commissaire aux droits d’auteur et droits voisins, et Serge Quazzotti, directeur de l’Institut de la propriété intellectuelle, ont évoqué l’importance pour les entreprises de protéger leurs marques propres. (Photo: Paperjam)
Les marques doivent être enregistrées et déposées auprès des organismes compétents. «À l’échelle du Benelux, les demandes se font auprès de l’Office Benelux de la propriété intellectuelle (OBPI), il faut compter 248 euros pour une protection valable 10 ans», détaille Iris Depoulain. «Si l’entreprise a besoin d’une protection plus importante, comme à l’échelle européenne, les dépôts se font auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (OUEPI).»
Nous conseillons les entreprises en matière de propriété intellectuelle.
Serge Quazzotti, directeur de l’Institut de la propriété intellectuelle Luxembourg
Si les activités commerciales s’étendent outre Europe, l’arrangement et le protocole de Madrid prévoient une protection des marques à l’international. Les innovations industrielles et activités inventives en matière technique doivent être protégées par un brevet.
«Les œuvres dites de l’esprit, comme les productions artistiques et visuelles, les bâtiments architecturaux, la musique, sont, elles, protégées automatiquement par le droit d’auteur pour autant qu’elles soient originales», ajoute Iris Depoulain. Les droits voisins protègent, quant à eux, les producteurs de films, de musique et les interprètes.»
La protection des marques peut se révéler être une matière complexe. C’est pourquoi les entreprises peuvent faire appel à l’Ipil, l’Institut de la propriété intellectuelle Luxembourg. «Nous conseillons les entreprises en matière de propriété intellectuelle», explique Serge Quazzotti, directeur de l’institution, qui a présenté les rôles de l’Ipil lors de cette soirée de remise des labels. Nous travaillons également avec un réseau de 300 experts au Luxembourg pour orienter les entreprises qui ne savent pas comment s’y prendre.»