Les négociations pour arrêter la guerre montrent quelques signaux positifs. (Photo: Luc Deflorenne)

Les négociations pour arrêter la guerre montrent quelques signaux positifs. (Photo: Luc Deflorenne)

Les négociations entre la Russie et l’Ukraine ont donné lieu à des signaux positifs, comme la promesse de la Russie de réduire son activité militaire autour de Kiev et Tchernihiv. Volodymyr Zelensky appelle cependant à la prudence, alors que des frappes russes continuent de toucher son pays.

«Les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne taisent pas les explosions des obus russes», , Volodymyr Zelensky, après les pourparlers qui se sont tenus ce mardi 29 mars avec la Russie en Turquie.

Parmi les signaux positifs, la promesse de la Russie de réduire «radicalement» son activité militaire à Kiev et Tchernihiv. Un moyen d’accroître la confiance de l’Ukraine, qui se dit prête à un accord sur sa neutralité si elle obtient un «accord international» pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays garants.

Les négociateurs estiment en tout cas que les conditions sont réunies pour une potentielle rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Pas de solution à Marioupol

Prudence, cependant. Selon le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby, cité par plusieurs médias, les forces russes autour de la capitale ukrainienne ont entamé un «repositionnement», mais «pas un vrai retrait». Pour Volodymyr Zelensky, les sanctions contre la Russie ne pourront être levées que lorsque la guerre aura réellement pris fin. Il rappelle, dans son allocution quotidienne, que «l’ennemi est toujours sur notre territoire. Le bombardement de nos villes continue. Marioupol est assiégée. Les tirs de missiles et les frappes aériennes n’ont pas cessé.»

Le président français, Emmanuel Macron, a d’ailleurs échangé avec son homologue russe au sujet de cette ville portuaire et en a conclu que les conditions n’étaient pas réunies pour la mise en place d’un corridor humanitaire sous l’égide de l’Onu. Pour trouver une solution, le président russe demande que les combattants nationalistes ukrainiens arrêtent de résister.

Une frappe sur le bâtiment de l’administration régionale de Mykolaïv, près d’Odessa, au sud, a aussi fait au moins 12 morts et 33 blessés mardi.

La guerre a déjà tué 1.179 civils et en a blessé 1.860 depuis qu’elle a commencé il y a maintenant 35 jours,  au 29 mars.

Presque 4 millions de personnes ont fui le pays, ajoute l’Onu. Devant son conseil de sécurité, le numéro 2 de la diplomatie américaine a accusé la Russie d’avoir provoqué une «crise alimentaire mondiale» en déclarant la guerre à l’Ukraine. Vladimir Poutine est aussi «celui qui peut l’arrêter».