Pour Nataliia Anoshyna, la Russie doit être exclue aussi bien des JO que de l’ONU.  (Photo: Ambassade d’Ukraine auprès de la Belgique et du Luxembourg)

Pour Nataliia Anoshyna, la Russie doit être exclue aussi bien des JO que de l’ONU.  (Photo: Ambassade d’Ukraine auprès de la Belgique et du Luxembourg)

Un an après le début de la guerre en Ukraine, Nataliia Anoshyna, chargée d’affaires auprès de la Belgique et du Luxembourg, exprime sa gratitude envers le Grand-Duché pour son soutien. Afin de mettre fin au conflit au plus vite, elle demande l’isolement de la Russie et davantage d’armes pour son pays.

«Je me souviens très bien le premier jour de la guerre. Ce fut le matin le plus sombre de ma vie», raconte Nataliia Anoshyna. . Rencontre, un an plus tard, avec la chargée d’affaires de l’Ukraine auprès de la Belgique et du Luxembourg depuis septembre 2021.

Quel regard portez-vous sur le soutien apporté par le Luxembourg à l’Ukraine?

Nataliia Anoshyna. – «J’aimerais exprimer ma gratitude envers le Luxembourg: le Premier ministre, le gouvernement, la Chambre des députés, les autorités locales et le peuple. Le Grand-Duché est un pays incroyable avec des gens merveilleux, qui ont ouvert grand leurs cœurs dès le début de la guerre et leurs foyers pour accueillir des réfugiés. Nous avons reçu leur assistance dans toutes les sphères: financière, humanitaire et, la plus importante, militaire. . C’est ce dont nous avons le plus besoin, pour arrêter l’attaque russe. Le Luxembourg restera à jamais dans le cœur de nombreux Ukrainiens. Grâce à votre soutien, nous célébrerons notre victoire ensemble.

Qu’est-ce qui peut encore être fait?

«Nous avons un combat très dur en première ligne. La Russie continue à commettre des atrocités envers l’Ukraine. Notre prix pour la liberté, pour notre identité, notre indépendance et les valeurs européennes, ce sont nos vies. La Russie doit être traduite en justice. La Russie doit être isolée du monde civilisé. Dans toutes les sphères: business, culture, sport…. Pas de Jeux Olympiques, par exemple, pour la Russie. Elle doit être exclue de toutes les organisations internationales, y compris de l’Organisation des Nations unies (ONU) (pour cela, il est nécessaire d’obtenir l’aval des cinq membres permanents, dont la Russie elle-même, ont expliqué plusieurs médias, ndlr). On ne peut pas s’asseoir à la même table que les représentants d’un État terroriste.

Nous n’avons pas plusieurs jours ou mois pour arrêter la guerre. Nous avons aujourd’hui.
Nataliia Anoshyna

Nataliia Anoshynachargée d’affaires de l’Ukraine auprès de la Belgique et du Luxembourg

Plus de pression et de sanctions doivent s’appliquer contre l’agresseur. Il cible nos infrastructures critiques. Les zones résidentielles, les écoles, les hôpitaux. Il a lancé une vague de bombardements sans précédent le 10 octobre, moment où il commence à faire froid en Ukraine. Depuis plusieurs mois, l’Ukraine manque de chauffage, d’électricité, d’eau chaude. Des millions d’Ukrainiens restent dans des maisons endommagées ou même sans maison. C’est pourquoi il est important de reconstruire l’Ukraine maintenant. Nous ne pouvons pas attendre la fin de la guerre. Nous demandons pour cela un important soutien de nos amis étrangers.

Nous comptons sur le soutien du Luxembourg au niveau international, ce qu’il nous apporte déjà, notamment au niveau de l’ONU.


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Comment se concrétise la relation avec le Luxembourg?

«Nous avons d’incroyables relations avec les autorités locales et nationales. Nous sommes en contact quotidien et le dialogue s’est intensifié cette année. Nous aimerions le garder actif pendant les prochaines semaines.

Comment vos missions ont-elles évolué?

«Depuis le début de la guerre, notre mission principale a été de recevoir tout le support nécessaire. Et de montrer que nous ne sommes pas seuls. Nous sommes en contact quotidien avec les autorités ukrainiennes également.

Quelles sont les perspectives pour les mois à venir?

«Nous souhaitons qu’elle s’arrête le plus vite possible. Nous perdons nos citoyens. Mais pour nous, ce qui est très important, c’est de gagner cette guerre.

Avec quelle implication de l’Occident?

«Le plus important est de continuer à recevoir un soutien militaire. J’entends par là, des armes. La fin de la guerre dépend de cela. Nous devons protéger notre pays. Nous n’avons pas plusieurs jours ou mois pour arrêter la guerre. Nous avons aujourd’hui. Nos soldats sont les meilleurs du monde, ils peuvent tout faire pour protéger leur pays, mais ils ont besoin d’armes.»