La Nasa va accélérer la quête des ressources de l’espace: d’ici 2024, elle aura acheté des bouts de la Lune à des entreprises, au préalable qualifiées pour l’aventure, quand elles les ramèneront sur Terre. (Photo: Shutterstock)

La Nasa va accélérer la quête des ressources de l’espace: d’ici 2024, elle aura acheté des bouts de la Lune à des entreprises, au préalable qualifiées pour l’aventure, quand elles les ramèneront sur Terre. (Photo: Shutterstock)

Les dents vont grincer aux Nations unies: le directeur général de la Nasa, Jim Bridenstine, a annoncé sur Twitter que l’agence américaine allait acheter des morceaux de roches de la Lune… que devront lui ramener des entreprises.

 (LSAP) en rêvait, la Nasa l’a fait: l’agence spatiale américaine a annoncé par l’intermédiaire de son directeur, Jim Bridenstine, qu’elle allait acheter des bouts de Lune qui seraient ramenés par des opérateurs privés.

Dans son argumentaire, le directeur de la Nasa se réfère au décret d’Obama qui limite la propriété des matériaux de l’espace ramenés sur Terre à des entreprises établies sur le sol américain. Mais l’agence va un cran plus loin en demandant aux entreprises de faire le boulot avant de payer. 10% du projet quand il sera retenu, 80% quand l’opération sera réalisée et prouvée par des images et 10% à la livraison. La Nasa en deviendra le propriétaire, ce qui contourne les textes américains et européens sur la propriété des ressources de l’espace.

«Au cours de la prochaine décennie, le programme Artemis jettera les bases d’une présence soutenue à long terme sur la surface lunaire et utilisera la Lune pour valider les systèmes et les opérations de l’espace lointain avant de se lancer dans un voyage beaucoup plus long vers Mars. La capacité à conduire une utilisation des ressources in situ (Isru) sera extrêmement importante sur Mars, c’est pourquoi nous devons procéder avec empressement pour développer des techniques et acquérir de l’expérience avec Isru à la surface de la Lune», écrit M. Bridenstine. 

«Alors que nous travaillons activement à la Nasa pour atteindre notre objectif à court terme de faire atterrir la première femme et le prochain homme sur la Lune d’ici 2024, notre programme Artemis se concentre également sur la prise de mesures qui établiront une architecture d’exploration lunaire sûre et durable.»

Les roches doivent être d’un poids compris entre 50 et 500 grammes et être livrées avant 2024. Le montant de ce que la Nasa déboursera n’est pas précisé dans la communication de l’agence américaine.

Si le traité de l’espace d’Obama limite les activités aux sociétés américaines, , à condition qu’elles aient un D-U-N-S, un numéro d’identification mondial qui permet de les retrouver dans une base de données de 330 millions d’entreprises au monde, utilisée aux États-Unis, en Europe et en Australie.

Le D-U-N-S permettra d’accéder au et le SAM au projet de la Nasa.