Passionné par l’or, Naguib Sawiris, principal actionnaire jusque-là discret avec sa nouvelle pépite au Brésil, est désormais dans le conseil d’administration de G Mining Ventures. (Photo: Nader Daoud/World Economic Forum)

Passionné par l’or, Naguib Sawiris, principal actionnaire jusque-là discret avec sa nouvelle pépite au Brésil, est désormais dans le conseil d’administration de G Mining Ventures. (Photo: Nader Daoud/World Economic Forum)

Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, qui détient tous ses actifs miniers via la holding luxembourgeoise La Mancha, est passé en première ligne en intégrant le conseil d’administration de la canadienne G Mining Ventures, dont la mine brésilienne a produit ses premières onces d’or.

Le timing. Cet art particulier qui transforme les bons entrepreneurs en rois de leurs marchés. La canadienne G Mining Ventures a récemment annoncé que le milliardaire égyptien Naguib Sawiris rejoignait son conseil d’administration, en lieu et place d’un des cadres de la holding luxembourgeoise La Mancha, Karim Nasr.

«La vaste expérience de Naguib dans le soutien aux entreprises en croissance, dans les télécommunications, l’immobilier et plus particulièrement dans le secteur minier, s’étend sur plusieurs décennies. Son rôle d’investisseur stratégique a contribué à créer des milliards de dollars de valeur pour les actionnaires, et son soutien continu à la vision et à la stratégie de GMIN a joué un rôle déterminant dans la transformation de GMIN d’un explorateur-développeur en un producteur d’or axé sur les Amériques. Il a une expérience impressionnante dans l’identification des opportunités d’investissement, la priorisation des initiatives proactives de développement durable et le conseil aux entreprises en croissance. Nous sommes impatients de poursuivre notre relation avec Naguib dans ce nouveau rôle en tant que membre du conseil d’administration», a commenté le président du conseil d’administration, Louis-Pierre Gignac.

Car le milliardaire égyptien, qui a des intérêts dans différentes industries comme la RiverBank depuis Luxembourg, a déjà été un allié de choix dans le développement du challenger canadien. En 2022, La Mancha avait apporté 69 millions de dollars pour 25% des parts, dans un tour de table à près de 500 millions de dollars, du cash, un crédit, un gold stream et des biens d’équipements de CAT, pour acquérir la mine d’or de Tocantinzinho au Brésil. L’an dernier, M. Sawiris avait remis 35 millions de dollars pour 8,5% des parts dans celle de Guyane (Oko West).

Et non seulement GMIN est parfaitement dans le rythme de son calendrier avec la production des premières onces d’or en ce début d’automne mais l’entreprise, valorisée à plus de 1,5 milliard de dollars, a rejoint le Top 10 des minières dans le TSX Ventures 2024, avant même qu’elle ne commence véritablement à œuvrer pour atteindre ses objectifs, 192.200 onces d’or par an pendant les cinq prochaines années, pour profiter de l’envolée des prix. À plus de 2.400 dollars l’once, cela fait des revenus annuels qui flirtent avec les 500 millions d’euros. Avant que sa deuxième mine, Oko West, en Guyane, ne commence à produire.

Après avoir cédé ses 30% dans Endeavour Mining en 2020, le milliardaire égyptien, qui a toujours rêvé de construire un géant mondial de l’or, détient toujours 31% dans Evolution Mining et ses six mines, cinq en Australie dont la très productive Cowel, et une dans le sud du Canada, qui produisent plus de 715.000 onces d’or par an. Et 32% dans Elemental Altus Royalties, société spécialisée dans la gestion des redevances pour les acteurs du secteur minier et des achats anticipés de flux d’or ou de métaux.

M. Sawiris est la 917e fortune mondiale avec 3,8 milliards de dollars, selon le classement de Forbes.