Pour Nasir Zubairi, CEO de la Lhoft, dans le contexte actuel de taux d’intérêt bas/négatifs, il est techniquement préférable de dépenser l’argent plutôt que de l’accumuler. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Pour Nasir Zubairi, CEO de la Lhoft, dans le contexte actuel de taux d’intérêt bas/négatifs, il est techniquement préférable de dépenser l’argent plutôt que de l’accumuler. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Quel a été le premier salaire des dirigeants de la place financière? Qu’en ont-ils fait et quelle expérience en ont-ils retirée? Paperjam.lu a posé la question à une dizaine de personnalités du secteur. Cette semaine: Nasir Zubairi, CEO de la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft).

Vous souvenez-vous du montant de votre premier salaire?

. – «J’ai gagné mon premier salaire pour un emploi à temps partiel lorsque j’étais à l’université de Londres. J’ai réussi à décrocher un poste d’assistant commercial chez Emporio Armani, sur Bond Street, en 1994.

Le salaire était de 30 livres sterling par jour, plus une commission sur les ventes. Ils savaient qu’ils pouvaient payer un peu moins que d’autres magasins en raison de la valeur associée au prestige que représente le fait de travailler là-bas.

Quel était ensuite votre premier «vrai» travail, et que vous a-t-il apporté?

«Mon premier ‘vrai’ emploi est arrivé quand j’ai obtenu mon diplôme en 1998. J’étais employé comme ingénieur financier chez Reuters Risk Management, où j’ai développé des modèles de risque de crédit et de marché pour leur système de gestion des risques Kondor+.

J’étais assez heureux de pouvoir me vanter auprès de mes amis de l’université de percevoir un des salaires de diplômés les plus élevés de notre groupe: 35.000£ par an.

C’était une expérience formidable; j’étais, à un si jeune âge, considéré comme ‘l’expert’ des modèles, pour intégrer et gérer les risques, ayant auparavant effectué quelques stages dans des banques pendant mes études universitaires dans des équipes chargées des risques de marché et de crédit.

J’ai beaucoup apprécié de bénéficier de cette confiance, de travailler en équipe, de collaborer et d’assumer la responsabilité de modèles qui étaient, à l’époque, utilisés dans la solution de gestion des risques la plus populaire sur le marché.

Quel «cadeau» vous êtes-vous offert avec vos premiers salaires?

«Chez Armani, j’ai vraiment commencé à apprécier la qualité des vêtements. Certains étaient un peu cliché, mais les cravates et les costumes étaient incroyables – et en tant que membres du personnel, nous bénéficiions de bonnes remises!

J’ai économisé et je me suis acheté un costume pour mon premier stage dans une banque; il m’a coûté environ 300 livres après réduction.


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Aujourd’hui, êtes-vous devenu plutôt cigale ou fourmi?

«Un peu des deux. Dans le contexte actuel de taux d’intérêt bas/négatifs, il est techniquement préférable de dépenser l’argent plutôt que de l’accumuler, mais vous devez toujours penser à l’avenir.

J’ai dépassé de plusieurs années le point de bascule où je suis plus proche de la retraite que du jour où j’ai commencé à travailler. Je crois que la vie est faite d’expériences, et que ces expériences exigent souvent que l’on dépense de l’argent. Je fais donc de mon mieux pour planifier, épargner, investir, afin de pouvoir continuer à dépenser plus tard dans la vie.

Avez-vous aujourd’hui une devise par rapport à l’argent?

«C’est un moyen pour une fin.»