Arnaud Beck est le talentueux chef pâtissier du restaurant étoilé Les Jardins d’Anaïs, à Clausen. (Photo: Les Jardins d’Anaïs)

Arnaud Beck est le talentueux chef pâtissier du restaurant étoilé Les Jardins d’Anaïs, à Clausen. (Photo: Les Jardins d’Anaïs)

À tout juste 26 ans, le chef pâtissier Arnaud Beck impose son style épuré sur la scène gastronomique luxembourgeoise depuis Les Jardins d’Anaïs, où il officie. Il sera au Salon des Douceurs ce week-end en «show cooking».

Quel chemin vous a amené jusqu’à un restaurant étoilé au Luxembourg?

Arnaud Beck. – «Je suis originaire de la région et j’ai été formé en cuisine à Marspich, non loin de Thionville. Puis, après une mention complémentaire en dessert sur assiette au lycée Mondon de Metz, j’ai effectué un stage chez Paul Bocuse à Lyon, qui a débouché sur un emploi. Je suis revenu à Luxembourg ensuite, où j’ai travaillé à La P’tite Maison – devenue L’Opéra depuis – et j’ai finalement intégré l’équipe des Jardins d’Anaïs lors du rachat du Maho en 2017. On est une chouette équipe, l’ambiance est très bonne et les défis y sont stimulants!»

Comment définir votre style en tant que chef pâtissier?

«Je dirais classique avant tout, mais dans le bon sens du terme, c’est à dire avec une approche qui fait honneur aux techniques de gastronomie française que j’ai apprises pendant ma formation. Mais j’aime y ajouter une touche de mystère, cacher des choses, surprendre les clients. Sans trop de chichis, avec un style épuré qui suggère le questionnement.»

Allez-vous mettre cette approche en pratique ce week-end, au Salon des Douceurs?

«Tout à fait! Je serai effectivement présent au Salon des Douceurs au stand central de l’association Les Sucrés du Lux, qui fédère les chefs pâtissiers du Luxembourg. On y fera des démonstrations de techniques et du ‘live cooking’. Je vais y présenter ‘La face cachée du mont Blanc’, une création monochrome avec crème de marrons, éclats de marrons frais et glacés, espuma marron et poivre, gel au rhum ambré, le tout recouvert d’une opaline blanche qui cachera les secrets gourmands de ce dessert...»

Quelle serait votre collaboration rêvée?

«C’est difficile de choisir, mais j’ai une grande admiration pour Eric Verbauwhede, le chef pâtissier d’Anne-Sophie Pic. Sa technique et sa géométrie sont tout bonnement impressionnantes! J’aimerais beaucoup travailler avec lui sur une de mes prochaines créations à base d’un chocolat fumé que je confectionne moi-même et de whisky tourbé...»