Patrick Sauvage, Operations Manager Digital & Testing, Sogeti Luxembourg. (Photo: Maison Moderne)

Patrick Sauvage, Operations Manager Digital & Testing, Sogeti Luxembourg. (Photo: Maison Moderne)

Il y a quelques mois, 75% des dirigeants jugeaient la transformation digitale urgente et 65% trouvaient important d’anticiper les investissements. Ces derniers font désormais partie de la stratégie de l’entreprise qui peut, par la même occasion, profiter des bienfaits à long terme de la digitalisation. 

La pandémie a montré l’importance de la technologie et accéléré la transformation numérique. Aujourd’hui, cette transformation n’apparaît pas comme une solution d’urgence, mais comme un investissement pour le futur, s’accompagnant de télétravail, d’outils de communication, mais aussi de migration vers le cloud. Tout cela pourrait créer des opportunités pour les entreprises et leurs employés. «La digitalisation offre, pour des sociétés, de multiples bénéfices et avantages. Nous parlons de diminution des coûts liés au bureau, de fluidité et d’instantanéité dans les échanges, et de gains de productivité. Les entreprises ont tout à gagner avec la digitalisation», se réjouit Patrick Sauvage, Operations Manager Digital & Testing chez Sogeti.

En effet, dans une étude menée par Capgemini, il a été remarqué que la productivité des salariés a progressé de 63% dans les entreprises lors du 3e trimestre 2020. Une hausse qui peut s’expliquer notamment par un temps de trajet réduit et des horaires flexibles.

Il ne s’agit pas seulement de mettre en place un outil de messagerie ou de communication, mais de l’inscrire dans une approche globale et méthodique.
Patrick Sauvage

Patrick SauvageOperations Manager Digital & TestingSogeti Luxembourg

Investir pour survivre

Ces investissements doivent faire partie de la stratégie de l’entreprise et se trouver au cœur de ses préoccupations. «Il ne s’agit pas seulement de mettre en place un outil de messagerie ou de communication, mais de l’inscrire dans une approche globale et méthodique. Il faut bien sûr définir une stratégie et la décliner au moyen d’outils. Les entreprises qui ont par exemple réalisé cette démarche durant la crise ont pris de l’avance sur les autres.»

Prendre conscience des enjeux et adopter une vision sur le long terme est primordial. La crise a accéléré cette prise de conscience et les entreprises ayant réussi à adapter leur mode de travail et à améliorer leur plan de continuité d’activité, dont l’objectif est de voir de quelle manière continuer à assurer un service, ont particulièrement bien réagi.

Cette prise de conscience concernait également l’évolution des besoins et attentes des clients, avec une hausse de la demande pour les services et produits en ligne et, par conséquent, une augmentation des dépenses pour la sécurité des données. «Les entreprises ont aussi travaillé sur leur chaîne d’approvisionnement, les fournisseurs, l’offshoring et les pratiques d’internalisation et d’externalisation.»

Quant aux salariés, leur perception du travail a évolué. La frontière entre vie privée et vie professionnelle est devenue plus floue et le manque de contact humain a souligné l’importance de celui-ci. «Dans les entreprises en difficulté financière, les employés se sont également davantage serré les coudes et ont accepté de faire de nouvelles choses pour la survie de l’entreprise.»

  Une vision sur le long terme

Plusieurs éléments de cette transformation numérique perdureront dans le futur. «Les entreprises vont se montrer pragmatiques et étudier cette capacité à répondre aux besoins du client. Elles vont voir quels sont les avantages pour elles ainsi que le rapport coût/efficacité.» Les avancées réalisées en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE) se poursuivront également. Les initiatives existant avant la crise ont en effet été renforcées, dans le sens où la prise de conscience qu’un monde économique pouvait vaciller par le biais d’une crise sanitaire a accentué la contribution des sociétés en faveur du développement durable.

La dimension collaborative sera renforcée et des évolutions en matière d’organisation et de méthodes en lien avec la poursuite de la digitalisation sont à prévoir: approches nouvelles, travail en dehors des locaux ou sur objectifs.
Patric Sauvage

Patric SauvageOperations Manager Digital & TestingSogeti Luxembourg

La relation entre les différentes parties prenantes de l’entreprise a évolué. Un changement qui devrait persister. «La mise en place de dispositifs de communication a permis de gagner en agilité et d’anticiper les risques, mais a modifié le mode communicationnel entre les individus. Les besoins ne sont plus les mêmes et les relations classiques ont été bouleversées par ces moyens de communication.» Enfin, les modalités de management, adaptées au télétravail, impliquent désormais de mettre en place un soutien pour les personnes isolées ou en proie au stress: celles qui ont une vie de famille ou les jeunes privés de vie sociale. «La dimension collaborative sera renforcée et des évolutions en matière d’organisation et de méthodes en lien avec la poursuite de la digitalisation sont à prévoir: approches nouvelles, travail en dehors des locaux ou sur objectifs.»

Innover pour accompagner

Pour accompagner au mieux ces entreprises poursuivant leur transformation digitale, Sogeti (filiale luxembourgeoise de Capgemini) peut compter sur de nombreux outils. «Je pense que cette crise est une chance pour les entreprises. Nous avions chez nous des mesures mises en place, qui le sont toujours et sont adaptées pour soutenir les partenaires et clients afin de poursuivre leur voyage vers la digitalisation.» Parmi ces outils, Sogeti peut compter sur son DevOps Center local qui, grâce à l’expertise du groupe et aux modes de delivery associés, permet de mieux répondre aux clients luxembourgeois, ou encore au Sogeti Lab réunissant 200 personnes innovantes cherchant à améliorer les processus internes et changer le business model à travers la technologie pour apporter une réponse au besoin de transformation.