L’application web MoveMe est un «outil numérique de relocalisation qui aide les talents internationaux à s'installer».  Montage/Maison Moderne

L’application web MoveMe est un «outil numérique de relocalisation qui aide les talents internationaux à s'installer».  Montage/Maison Moderne

Le 17 octobre, la start-up MoveMe annonçait son partenariat avec Post. La webapp centralise toutes les démarches administratives dont doit s’acquitter un nouvel arrivant. Sa force: la réponse adaptée à celui qui en a besoin. Rencontre avec son CEO et co-fondateur, Cesar Fernandez Oliva, et sa chief marketing officer et co-fondatrice, Francesca Pezzoli.

La ga-lère! Ceux qui arrivent au Luxembourg, comme dans beaucoup de pays, – et c’est encore plus compliqué pour les non-Européens – le savent: accomplir les démarches administratives attendues d’eux peut être un véritable chemin de croix. 

C’est d’ailleurs comme cela que l’aventure a commencé, il y a deux ans. Cesar et son frère, Henry, arrivent du Honduras pour un master en entrepreneuriat à l’Université du Luxembourg, se souvient le CEO de MoveMe, qui lance aussitôt sa petite étude de marché.  «La délocalisation n'est pas facile du tout. Il existe plusieurs sites web, une quantité extrême d’informations qui ne s’appliquent pas toujours à vous. De sorte que les gens ont beaucoup de mal à identifier le chemin exact qu’ils doivent suivre» pour remplir toutes les démarches administratives, conclut-il.

Cesar et Henry imaginent alors «un outil numérique de relocalisation qui aide les talents internationaux à s'installer». Francesca Pezzoli ajoute que l’«automatisation numérique permet d'automatiser le processus et de le rendre extrêmement personnalisé pour chacun des étudiants». MoveMe se présente sous la forme d’une application web qui centralise automatiquement toutes les démarches administratives que l’utilisateur doit remplir avant et après son arrivée au Luxembourg. Le tout fonctionne de manière totalement personnalisée en fonction du profil, de la nationalité et du jour d’arrivée sur le territoire de l’utilisateur. 

D’ailleurs, si la startup a commencé avec un «projet pilote en collaboration avec l’Université du Luxembourg qui a reçu d’incroyables retours», Cesar explique qu’avec leur partenaire des «European Relocation Services», ils visent «pour le mois prochain, 160 talents entrants du monde entier venant» au Luxembourg.

«Un gain de temps».

Les données disponibles sur MoveMe s’appuient sur «la connaissance à la fois des European Relocation Services, sur sa connaissance unique du secteur de la relocalisation et sur la connaissance des universités avec lesquelles nous collaborons», précise Cesar Fernandez. Il suffit de rentrer «vos détails officiels» et «l’application reconnaît le chemin que vous devez suivre (…) parfois plus court que celui suivi par la plupart des gens».

Autrement dit, c’est grâce aux informations personnelles renseignées dans un premier temps que l’outil numérique sera en mesure de proposer les démarches administratives correspondant à votre situation pour vous aider à vous installer au Luxembourg le plus facilement possible. MoveMe, projet développé dans l’incubateur de l’Université du Luxembourg, représente «un gain de temps».

Le business plan, répond Cesar, est une «two side story». D’un côté, l’application est disponible «gratuitement»pour les étudiants. De l’autre, MoveMe s’associe avec des «prestataires de services» et avec «les entreprises qui payent à leurs talents entrants» l’utilisation de l’application. Ils ont aussi des «flux de revenus» grâce à leurs «partenaires», dont font partie la Spuerkeess et Post.

Le Fit4Start en vue

Si, pour l’instant, l’entreprise compte «six membres fondateurs» et «deux personnes à l’Advisory Board», «nous allons certainement avoir besoin de plus de personnes pour commencer à grandir», se réjouit Cesar.

A moyen terme, le CEO souhaite permettre que «davantage de travailleurs salariés» utilisent MoveMe «en signant davantage de partenariats». La start-up attaquera d’autres marchés dans «la Grande Région», ainsi qu’«aux Pays-Bas et en Hongrie».

Francesca précise également qu’ils souhaitent utiliser de plus en plus «l’intelligence artificielle» dans leur logiciel. «Nous travaillons déjà dur» et même si «ce ne sera pas nécessairement quelque chose qui sera déployé au début de l'année prochaine (…) nous envisageons» l’utilisation d’outils d’IA «à plus long terme» afin «que la technologie soit durable», précise-t-elle.

En pleine croissance, la start-up passe ces jours-ci les sélections de la nouvelle édition du Fit4Start , le premier programme d’accélération de LuxInnovation dont les résultats seront connus le 6 novembre.