Un incubateur de 350m² dédié à la santé devrait prendre place à la House of Biohealth au printemps 2021. Un investissement de 850.000 euros. (Photo: Paperjam)

Un incubateur de 350m² dédié à la santé devrait prendre place à la House of Biohealth au printemps 2021. Un investissement de 850.000 euros. (Photo: Paperjam)

Une troisième extension de 5.000m², un incubateur dédié aux technologies de la santé et un nouveau laboratoire pour Fast Track Diagnostics: la House of Biohealth a présenté, lors d’une conférence de presse, jeudi, ses projets de développement.

De l’extérieur, le grand bâtiment vert et vitré de la House of Biohealth, à Esch-sur-Alzette, semble calme. À l’intérieur s’agitent les cerveaux de chercheurs et d’entrepreneurs dans le domaine des biotechnologies.

Plus de cinq ans après son inauguration officielle, elle abrite neuf entreprises et deux laboratoires de recherche publique (le Luxembourg Institute of Health – LIH, et le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine – LCSB), qui emploient 450 personnes, soit un taux d’occupation de «95%», affirme , administrateur.

La maison va encore s’agrandir. Le ministre de l’Économie, (LSAP), a donné plus de détails sur la troisième et dernière extension de 5.000m², prévue depuis l’inauguration de 2015. Les travaux devraient s’achever courant 2021, pour accueillir au total jusqu’à 600 chercheurs sur près de 9.500m² de surface pour laboratoires et 5.500m² de surface pour bureaux.

La House of Biohealth est le fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Économie, des investisseurs privés et le Syndicat intercommunal pour la création, l’aménagement, la promotion et l’exploitation d’une zone d’activités économiques à caractère régional à Ehlerange (ZARE). Le ministère de l’Économie soutient le projet de partenariat public-privé à travers la mise à disposition d’une garantie locative.

8 à 10 start-up ou spin-off sur 350m²

L’équipe réunie devant la presse en a profité pour annoncer la création, dans les locaux de la deuxième extension, d’un incubateur dédié exclusivement aux technologies de la santé. Il pourra héberger entre 8 et 10 start-up ou spin-off durant leurs deux à trois premières années, sur un espace de 350m² de laboratoires aménagés. Un appel d’offres a été lancé afin de désigner la personne qui sera en charge de l’exploiter. Concernant les jeunes pousses recrutées, une partie pourra l’être via le , explique Jean-Paul Scheuren. Pour un lancement prévu au printemps 2021. Le projet représente un investissement de 850.000 euros.

L’objectif: permettre «la dynamique d’une communauté de start-up», décrit-il. En plus de la mise à disposition d’espaces de laboratoire entièrement aménagés, les entreprises hébergées bénéficieront d’un accompagnement professionnel en matière de business development spécifique au secteur des technologies de la santé, ou «healthtech». Que Franz Fayot a décrit comme étant «un pilier de notre stratégie de diversification économique».

6,5 millions de tests PCR produits

Pour appuyer leurs propos, les équipes de la House of Biohealth prennent pour exemple la «success-story» de Fast Track Diagnostics, l’entreprise  et spécialisée dans la fabrication de kits de diagnostic depuis 2006. . «Ils sont passés de 300m² au début à 2.000m²», lance alors Jean-Paul Scheuren, avec fierté.

S’il ne donne pas tous les chiffres, son directeur général et responsable Recherche & Développement, Michael Schleichert, indique que les tests Covid représentent aujourd’hui «la majorité» de l’activité. Environ 6,5 millions ont été produits depuis mars, pour 120 pays. De deux personnes au début, l’entreprise en emploie aujourd’hui 127. Elle poursuit en ce moment les travaux – démarrés avant la crise sanitaire – de son nouveau laboratoire, pour lequel elle a investi 3 millions d’euros. Encore vides, les salles aux murs blancs devraient pouvoir être occupées d’ici «la seconde moitié de l’année», prévoit-il. Pour la suite, l’entreprise compte toujours se concentrer sur le diagnostic des infections respiratoires, en surveillant l’évolution du marché et du Covid-19. Elle assure, au passage, que ses tests sont aussi valables pour détecter les variantes du Covid-19.